Iran Focus, 23 mai La semaine dernière le site du Dow Jones faisait paraître une dépêche brève sur les démêlés de Total SA avec la commission américaine des actions de bourse, la COB, sur ses opérations en Iran, qui souhaiterait en savoir davantage « à condition que cela ne soulève pas de problèmes touchant à la souveraineté ».
Le PDG de Total, Thierry Desmarest déclarait dans une assemblée annuelle des actionnaires que « nous désirons avoir une coopération fructueuse avec la COB ».
Les analystes de Dow Jones pensent que les propos de Desmarest pourraient signifier que Total posera des limites à ses révélations, soit parce que certains contrats passés avec lIran sont confidentiels, soit parce que Total estime que lembargo américain sur lIran ne la concerne pas.
Dow Jones ajoute que la COB veut savoir si Total et dautres compagnies pétrolières travaillant en Iran, comme Eni SpA et Norsk Hydro ASA, ont versé des commission à des intermédiaires pour sassurer des contrats dans le pays.
La COB examine des revenus et les opérations de ces trois compagnies parce quelles sont à la bourse de New York. Les Etats-Unis interdisent la plupart des échanges commerciaux avec lIran. Mais Total a répété quelle ne se sentait pas lié par lembargo américain. La compagnie française a développé de nombreux champs pétroliers et de gaz naturel en Iran. Elle est également partenaire dans le projet géant de gaz liquéfié South Pars.
LIran, rappelle Dow Jones, est le second producteur de pétrole de lOPEP après lArabie Saoudite et détient les plus grandes réserves de gaz mondiales.