Iran Focus, 23 mai Point de vue Contrairement à toute formule dalchimie ou de cocktail où il est de règle dajouter des éléments pour créer de la matière ou quelque chose de nouveau, le pouvoir religieux iranien a adopté la théorie de la peau de chagrin : réduire vers linfiniment petit. Six candidats choisis sur mille, un record !
Cette élection qui nen portait que le nom, frise désormais la bonne grosse farce. Si on examine les données du calcul, on saperçoit quà la base, c’est-à-dire dans la constitution, pour se présenter il faut tout dabord être un homme. Donc les femmes sont exclues. Ensuite il faut être musulman chiite duodécimain, donc toutes les minorités religieuses sont exclues. Après, il faut prouver sa loyauté à la théocratie et à la constitution du Velayat-e-Faghih ou la suprématie du religieux, donc tous les opposants et les dissidents sont exclus. Les heureux survivants de ce tamis, devront encore passer par le filtre du conseil des gardiens, qui lui a pour tâche dunifier le pouvoir pour apaiser les luttes intestines, donc les factions rivales sont exclues. Enfin, celui qui réussira par sortir des urnes qui jouent un rôle de figurantes, pourra être éliminé par le guide suprême, le « tuteur religieux » qui comme son nom lindique, décide pour le peuple quil considère mineur.
Question : qui reste-t-il ? Une langue fourchue répondrait à la bonne franquette deux turbans et un barbu, mais une langue châtiée dira six purs et durs de la dictature religieuse, dont Rafsandjani, qui est au summum de sa mauvaise réputation en Iran. Comment sétonner que les Iraniens promettent un boycott historique à ce « scrutin » ? Paradoxalement, cest en occident que Rafsandjani compte ses plus chauds groupies qui mènent campagne tambour battant. Cest quil y a de gros contrats à la clé Pourtant on aurait bien apprécié que les démocraties sinsurgent et rejettent cette mascarade et fassent pression pour des élections libres, sous la supervision de lONU, avec la participation de lopposition.