Iran Focus, Téhéran, 21 juillet La ville kurde de Mahabad, dans le nord-ouest de lIran a été placée sous un couvre-feu de facto par la police, les gardiens de la révolution et des agents en civil des services secrets après une semaine de troubles et daffrontements meurtriers entre la population et les forces de sécurité locales.
La mesure intervient après que des renforts de police aient été amenés des villes voisines pour contenir des protestations hostiles au gouvernement et restaurer le calme.
Les manifestations et des troubles qui ont éclaté dans les villes principales du Kurdistan iranien ont inquiété les autorités. Ils ont été signalés à Bonab, Sanandaj, Oroumieh, Naghadeh et Miandoab.
A Mahabad, le stade principal de la ville, la radio locale, le siège de la télévision et la Poste centrale ont été réquisitionnés pour servir de bases provisoires aux forces de sécurité et aux troupes.
Un dispositif policier massif a été déployé sur les jonctions principales, les place et les voies rapides de Machad et de ses alentours. Un grand nombre de policiers et dagents en civil patrouillent dans le secteur de la place Heyvanat ou la plupart des affrontements ont eu lieu.
Beaucoup des personnes interpellées ont été emmenées à Oroumieh pour y être interrogés, selon les habitants de Mahabad.
Une manifestation a commencé mercredi soir dans la ville voisine de Piranchahr en soutien à « la résistance de la population de Mahabad ». Les gens lançaient des slogans contre le pouvoir. La protestation a duré plusieurs heures et aux moins dix personnes ont été arrêtées, ont dit des témoins.
Les protestations de masse ont débuté avec le meurtre de sang-froid dun jeune Kurde, Shoan Ghaderi, qui avait participé dans des manifestations à Mahabad. Il avait été abattu par des forces de sécurité et son cadavre attaché à une Jeep avant dêtre traîné dans des rues « pour donner une leçon » à la population.
Depuis lors les protestations nont pas cessé. Au moins un commandant de la police locale a été tué et des centaines de personnes ont été arrêtées durant les multiples accrochages et les rafles de maison en maison.
Seyyed Maarouf Samadi, le gouverneur de Mahabad, a dit mercredi que des renforts avaient été appelés pour les « interrogatoires des suspects ». Il a ajouté que les renseignements obtenus par les agents seraient transmis à Téhéran pour y être évalués.