Iran Focus, 4 août Lopposition iranienne, les Moudjahidine du peuple (OMPI), ont démenti toute implication dans lassassinat dun juge ultra à Téhéran.
« Lorganisation des Moudjahidine du peuple dIran dément catégoriquement cette fausse allégation », a déclaré un porte-parole de lOMPI sur la chaîne TV satellite, Sima-ye-Azadi.
Le rédacteur en chef dun influent journal ultra avait accusé lOMPI mardi davoir assassiné le juge Hassan Ahmadi Moghaddas, qui était aussi le vice-procureur de la révolution de Téhéran.
Mohammad Kazem Anbarlouï, rédacteur du journal Ressalat, avait dit à lagence de presse Mehr que lOMPI avait visé le juge ultra parce quil avait prononcé un verdict sévère contre le dissident Akbar Gandji.
« Gandji a publiquement soutenu [lOMPI »> dans ses dernières déclarations », a affirmé Anbarlouï. « Je pense que [lOMPI »> a assassiné le juge pour montrer son soutien à Gandji. »
Un ancien vice-ministre des affaires étrangères iranien a rejeté ces accusations portées contre lOMPI.
« Je ne pense pas que ce soit [lOMPI »>, a déclaré Djavad Mansouri, un ultra et ancien ambassadeur, à lagence Mehr. «[LOMPI »> a reçu des Américains lordre de ne pas mener dattaques terroristes, pour gagner le prestige nécessaire afin dentrer dans la phase politique. »
Ibrahim Yazdi, un ancien ministre des affaires étrangères qui est aujourdhui à la tête du mouvement de libération de lIran, a fait porter la responsabilité de « la nouvelle vague de violence » dans le pays, y compris lassassinat dAhmadi Moghadas, sur « des factions autoritaires » au sein de la théocratie.
« Je pense quune faction [au sein du pouvoir islamiste »> a décidé de lancer une nouvelle phase de violence dans le pays », a dit Yazdi sur le site en persan Mizan. « Lintransigeance qui a été montrée sur le cas dAkbar Gandji, lassassinat du juge Moghadas et la récente explosion à Téhéran sont liés les uns aux autres. »
Yazdi a dit que la faction ultra cherchait à créer une fausse crise pour légitimer la forte présence de forces paramilitaires sur la scène politique et linstauration dun calme relatif dans le pays pour linstallation du nouveau gouvernement.
Les déclarations de Yazdi reprennent des propos dun ancien numéro deux des services secrets iraniens, Saïd Hadjarian, qui avait implicitement fait porter la responsabilité de lassassinat dun vice procureur de Téhéran sur les factions internes du régime des mollahs. Hadjarian avait été touché à bout portant en mars 2000 par un tireur qui sest avéré ensuite appartenir à un membre dun groupe islamiste paramilitaire lié à une faction ultra.
« Je pense que cette tentative dhomicide sur ma vie était la dernière du genre, parce que cela coûte cher à notre gouvernement », avait dit Hadjarian.