Iran : Confirmation officielle d’une purge importante de hauts diplomates

Iran Focus, Téhéran, 31 octobre – Un jour après qu’Iran Focus ait révélé que l’Iran avait limogé ses ambassadeurs à Berlin, Londres et Paris, une agence de presse officielle proche du bureau du guide suprême l’ayatollah Khameneï a confirmé cette information.

Il s’agit de trois diplomates engagés dans les négociations nucléaires, Mohammad-Hossein Adeli, Sadegh Kharrazi et Chamsodine Khareghani, ambassadeurs à Londres, Paris et Berlin.

Citant une « source informée » dans le gouvernement iranien, l’agence Fars confirmait samedi que les trois ambassadeurs quittaient leurs postes. La dépêche disait que Mohammad-Reza Alborzi, l’ambassadeur d’Iran au siège européen des Nations Unies, en faisait de même.

Pour minimiser ce qui semble être une purge majeure des services diplomatiques iraniens, le responsable a nié que les ambassadeurs aient été limogés, insistant sur le fait qu’ils avaient volontairement démissionné. Mais il n’a pas expliqué pourquoi, dans ce cas, il n’y avait pas eu d’annonce préalable de renvoi avant qu’Iran Focus ne le dévoile vendredi.

« Ahmadinejad est excédé par ce qu’il considère comme une réaction mitigée de ses envoyés sur la condamnation mondiale de son discours de mercredi contre Israël et l’Occident », a confié un responsable qui a requis l’anonymat. « Il a fait ce discours avec la pleine bénédiction du guide suprême [l’ayatollah Ali Khameneï »> et il a reçu le feu vert pour étouffer toute fausse note au sein du gouvernement. »

Bien qu’il existe un large consensus dans le régime religieux sur le voeu du président ultra de « rayer Israël de la carte », certains diplomates iraniens s’inquiètent du prix très élevé pour la théocratie des conséquences internationales.

Vendredi toute une bordée de personnalités politiques et militaires en Iran s’est dressée comme un seul homme en soutien au président ultra. Le commandant en chef des gardiens de la révolution, le président du parlement, le secrétaire général du Conseil suprême de sécurité national et le puissant ministre des renseignements (la police secrète iranienne) se disputaient notamment le devant de la scène pour appuyer ce discours haineux et lancer des invectives aussi violentes contre Israël.