The Washington Times, 6 février La résolution symbolique votée samedi par le conseil des gouverneurs de lAIEA appelant à lenvoi de lIran au conseil de sécurité de lONU est la dernière preuve en date que le régime islamique nest pas sur la même longueur donde que les Etats-Unis et ses alliés.
Un haut responsable du département dEtat américain chargé des dossiers de prolifération nucléaire a suggéré la semaine dernière que Téhéran pourrait transférer une arme nucléaire à un tiers. Entre-temps, la chancelière allemande Angela Merkel, (indiquant quelle voulait séloigner de la politique de complaisance avec lIran menée par son prédécesseur, Gerhard Schroeder), a très bien fait comprendre lanalogie entre lactuel régime iranien et le troisième Reich.
Madame Merkel a mis en garde contre une répétition de la complaisance de la communauté internationale pendant les premières années du nazisme. « En regardant lhistoire de lAllemagne durant les premières années de 1930s quand le national socialisme prenait son essor, beaucoup hors dAllemagne disait : cest juste de la rhétorique ne vous excitez pas », a-t-elle déclaré samedi, en faisant allusion aux déclarations du président iranien Mahmoud Ahmadinejad qui a appelé à la destruction dIsraël et mis en cause lexistence de lholocauste.
Madame Merkel a ajouté que le monde ne pouvait pas se permettre dafficher la même faiblesse quavec Hitler avant la deuxième guerre mondiale.
Mais le fait est que lapproche actuelle des démocraties occidentales envers lIran ne concorde pas avec la rhétorique urgente de la dirigeante allemande. Après des négociations avec la Russie et la Chine, les Etats-Unis , la France , la Grande Bretagne sont tombés daccord sur un compromis : lIran ne sera pas référé au Conseil de Sécurité les 30 prochains jours. Le temps nécessaire pour laisser Moscou et Pékin, les protecteurs de lIran, persuader M. Ahmadinejad et son patron, le guide suprême de lIran, layatollah Ali Khamenei, de coopérer (ou au moins prétendre le faire).
Pour linstant Téhéran a répondu avec un mélange de menaces et de discours de conciliation. Ces 48 dernières heures, les autorités iraniennes ont dénoncé les dirigeants américains comme étant des « terroristes » ; menacé dinterdire les pétroliers de naviguer dans le Golfe Persique ; promis dinterdire laccès de leurs sites nucléaires aux inspecteurs de lAIEA ; et ils ont déclaré leurs intentions daller de lavant avec lenrichissement de luranium. Les représentants iraniens ont à la fois carrément refusé et accepter de négocier la proposition de Moscou sur le transfert des activités denrichissement en Russie.
Alors que lIran nécoute plus la communauté internationale, il est important de garder en mémoire plusieurs faits :
1) Le temps joue en faveur de lIran. Chaque jour qui passe sans une résolution est un autre jour dont Téhéran dispose pour continuer à développer une capacité indigène à produire des armes nucléaires et pour perfectionner ses missiles capables datteindre des cibles en Europe, en Israël et ailleurs.
2) Alors quune révolution démocratique pour renverser le régime iranien serait la bienvenue, il est difficile quune telle chose se produise vu que le régime possède virtuellement toutes les armes à lintérieur du pays. Il est aussi déjà trop tard pour que le gouvernement américain fournisse des armes et des aides logistiques aux groupes de résistance à lintérieur et à lextérieur du pays, afin de faire passer leur message au peuple iranien.
3) Comme la illustré lIrak, les sanctions affectent très peu le comportement des régimes voyous qui jouent avec les nerfs de la communauté internationale. Il y a damples raisons de douter de la volonté des gouvernements européens pour poursuivre une politique continue de sanctions face aux pressions économiques et aux menaces proférées par lIran.
Mais comme la souligné Robert Joseph, le sous-secrétaire dEtat pour le contrôle darmes la semaine dernière, les enjeux sont trop grands pour permettre la possibilité dun échec. « LIran est au cur des armes de destruction massive et du terrorisme», a dit M. Joseph. « Si lIran avait des matériaux fissiles ou des armes nucléaires, la possibilité de leur transfert à un tiers augmenterait. »
En bref, un Iran doté darmes atomique rendra certainement le monde bien plus violent et dangereux pour les Américains et un endroit plus confortable pour les jihadistes.