Iran Focus, Téhéran, 19 février Le gouvernement théocratique radical de lIran a tenté dorganiser à Téhéran une conférence internationale des partis islamistes pour adopter une position unanime sur la publication des caricatures représentant le prophète de lIslam, Mahomet. Mais celle-ci pourrait être repoussée en raison du manque dintérêt manifeste des partis politiques à travers le monde pour cette initiative.
LIran a invité un total de 149 partis politiques des pays musulmans à participer à la « Conférence mondiale des partis des États islamiques ».
Cet événement a été annoncé par les médias officiels iraniens comme une réponse internationale majeure aux « mesures blasphématoires et islamophobes des gouvernements occidentaux ». Un projet de résolution préparé par les organisateurs comprenait des références au conflit nucléaire de lIran avec lOccident et déclarait son soutien à la théocratie.
Contrairement à leurs attentes, les organisateurs nont eu aucune réponse de la grande majorité des invités. Jusquà maintenant, seuls trois partis algériens se sont engagés pour assister à la conférence, en dépit de la grande campagne de publicité qui a été menée et des lourdes dépenses qui en résultent.
Lévénement a dû être reporté à plusieurs reprises en raison du manque dintérêt quil suscite.
Douze partis du Pakistan, huit du Bangladesh, sept de Turquie, cinq dIndonésie, cinq dAlgérie, quatre dInde, trois dAlbanie, deux de Tunisie, deux du Kirghizstan, deux du Soudan, un de Syrie, un du Maroc et 55 dAfghanistan ont été invités à prendre part à la conférence.
« LIran a un grand nombre de sympathisants parmi les partis politiques islamistes dans le monde musulman », a déclaré Naji al-Tufaili, commentateur politique chiite libanais, dans une interview téléphonique depuis le Caire. « Mais cette fois, les dirigeants iraniens ont cru que les troubles généraux causés par les caricatures leur auraient fourni une opportunité dappâter les partis islamistes qui ne font pas partie de leur sphère dinfluence. Ils ont échoué car ces partis ont très bien vu que lIran tentait de tirer profit des sentiments religieux des Musulmans pour sa cause politique. »
Les partis turcs et syriens ont affirmé quils auraient été disposés à participer si lévénement nétait pas intitulé conférence « islamique ».