The New York Times, Washington, 21 mai – De Steven R. Weisman Les Etats-Unis vont organiser la semaine prochaine des exercices militaires, impliquant les forces navales, terrestres et aériennes, aux côtés de la Turquie, afin de montrer leur détermination à empêcher la technologie missile et nucléaire datteindre lIran et dautres pays, ont annoncé dimanche les hauts responsables de ladministration Bush.
Ces derniers ont déclaré que ces manoeuvres faisaient partie dune campagne ayant débuté il y a trois ans connue sous le nom dInitiative de Sécurité contre la Prolifération, par laquelle les Etats-Unis et des pays partenaires mènent des exercices militaires et navals dans lobjectif dinterdire la présence de matériels nucléaires et la contrebande.
Cette initiative vise également à restreindre les transactions financières et commerciales suspectes de lIran, la Corée du Nord, la Syrie, Cuba et dautres pays.
Près de 20 exercices ont eu lieu ces trois dernières années, les premiers exercices navals ayant eu lieu au large du Japon et ayant provoqué la colère du gouvernement nord-coréen qui a accusé les Etats-Unis duser de tactiques dintimidation.
Les USA tentent de persuader les pays alliés proches du Golfe Persique, de la mer Arabe et de locéan Indien de se joindre à ces exercices, mais ont remporté peu de succès daprès des hauts responsables du gouvernement.
Il y a un mois, Robert G. Joseph, sous-secrétaire dEtat pour le contrôle des armes et la sécurité internationale, sest rendu dans la région du Golfe pour convaincre les pays dy participer. Mais les hauts dirigeants ont affirmé que ces pays étaient hésitants, et craignaient dêtre perçus comme provoquant lIran militairement.
Plus récemment, John Hillen, sous-secrétaire dEtat pour les affaires politico-militaires, sest rendu dans la région pour faire pression sur ces pays et demander leur participation.
Les hauts responsables de ladministration disent avoir soulevé lintérêt de plusieurs nations, comme lArabie Saoudite et lInde, mais navoir obtenu aucun engagement. LInde, qui tente de gagner le soutien du Congrès pour un pacte de technologie nucléaire avec ladministration Bush, subit une pression particulière pour participer à ces exercices en raison de la taille de sa force navale. Les dirigeants indiens se disent intéressés mais ne veulent pas nuire à leurs liens avec lIran, partenaire commercial majeur.
Plus de 70 pays coopèrent à un certain degré à ces manuvres militaires, ou tout du moins envoient des forces en observation, a rapporté un membre du gouvernement dimanche. Il a ajouté que lArabie Saoudite au moins pourrait participer aux exercices avec la Turquie la semaine prochaine, bien que très probablement en tant quobservateur.