De Katie Stuhldreher
The Washington Times Danciens hauts responsable américains et israéliens ont appelé hier les Etats-Unis à rallier la communauté internationale afin dimposer des sanctions contre lIran et de pousser les alliés arabes à uvrer contre le Hezbollah et le Hamas.
Dennis Ross, ancien ambassadeur des Etats-Unis au Moyen-Orient qui a négocié un cessez-le-feu au Liban en 1993 et en 1996, a déclaré lors dune conférence de presse du Washington Institute : « Jai fait cela auparavant et je sais ce que cela implique. LAmérique est un acteur clé pour mettre fin au conflit ».
M. Ross a rejeté la responsabilité des attaques récentes du Hamas et du Hezbollah sur lIran et a affirmé quencourager des sanctions politiques et économiques contre lIran et la Syrie « devaient être notre objectif à lheure actuelle ».
Moshe Yaalon, chef détat-major des Forces de défense israéliennes de 2002 à 2005, a déclaré : « Ces attaques ont été orchestrées par lIran et assistées par la Syrie ».
Il a fait remarquer que lattaque initiale du Hezbollah contre les forces israéliennes coïncidait avec la date limite pour que lIran réponde à loffre de la coalition menée par les USA concernant son programme nucléaire.
« LIran a garanti ainsi que lattention mondiale soit dirigée ailleurs », a affirmé M. Ross, notant que la question nucléaire avait été balayée du devant de la scène lors du sommet du Groupe des Huit en Russie ce week-end.
Le général Yaalon a également déclaré que les hauts responsables iraniens avaient « influencé »le chef du Hamas, Khaled Mashaal, à Damas peu avant le kidnapping du Hamas qui a déclenché loffensive israélienne à Gaza en juin.
Il a ajouté quIsraël « suspectait fortement » des membres des Gardiens de la Révolution au Liban davoir lancé un missile iranien C-802 à guidage radar contre un navire israélien vendredi, tuant quatre marins.
M. Ross a affirmé : « Les Iraniens ont déjà livré des choses au Hezbollah dont nous ne savons rien. On ne peut absolument pas leur faire confiance. Et sils agissent avec autant dassurance sans armes nucléaires, voulons-nous savoir ce quils vont faire sils les obtiennent ? »
Les Etats-Unis soupçonnent lIran de tenter secrètement de développer des armes nucléaires.
Le général Yaalon a affirmé que lIran avait échappé aux conséquences quimplique lorganisation dattentats terroristes et que lon ne pouvait pas lui permettre de sortir de ce conflit sans en payer le prix.
M. Ross a recommandé aux Etats-Unis de « travailler de manière intensive en coulisses » avec les ennemis de lIran dans le monde arabe et de négocier un accord de paix.
« Jobserve les changements de comportement. Et le facteur qui rend cette situation différente par rapport aux situations passées est que certains Etats arabes agissent de manière inhabituelle en critiquant le Hezbollah sans aucune retenue, en particulier lArabie Saoudite », a-t-il expliqué.
M. Ross a suggéré que les Etats-Unis encouragent le développement dun « plan arabe » qui engloberait lArabie Saoudite, lEgypte, la Jordanie et dautres nations désirant contrecarrer linfluence de lIran dans la région.
Il a affirmé que ce plan prévoirait un soutien politique, économique et militaire destiné au gouvernement et à larmée libanaise, qui restent toujours relativement faibles et incapables de contenir le Hezbollah.
« Pour la première fois, les Etats arabes sintéressent à la recherche dalternatives au Hezbollah et au Hamas. Nous pouvons faire avancer ce projet avec un appui financier arabe afin daider lAutorité palestinienne et le gouvernement libanais à fournir finalement un soutien social et économique à son peuple, soutien dont le Hezbollah et le Hamas bénéficient dhabitude », a déclaré M. Ross.
David Schenker, ancien contact militaire libanais auprès du Pentagone et membre du Washington Institute, a déclaré que le conflit exposait les véritables alliés du Hamas et du Hezbollah.
« Il est très clair maintenant pour les Palestiniens et les Libanais que le Hezbollah nest pas un groupe libanais, mais quils sert les intérêts dautres personnes. Ils ne se soucient absolument pas des Palestiniens ou des Libanais », a-t-il dit.