LIran doit se réjouir que le Hezbollah ait déclenché les troubles en Israël.
Christian Science Monitor, Washington, 28 juillet Par Daniel Schorr Le Liban est un combat à lintérieur dun combat. De manière presque instantanée, lenlèvement par le Hezbollah de deux soldats israéliens dans un raid transfrontalier le 12 juillet a provoqué une réponse démesurée de la part dIsraël, qui jusquà maintenant avait évité toute invasion terrestre de grande envergure.
Celle-ci a pour objectif de dépeupler le sud du Liban et de détruire ses rampes de lancement bien dissimulées servant à des milliers de roquettes fournies par lIran. Les diplomates arabes et les autres, et désormais la secrétaire dEtat Condoleezza Rice, tentent de construire une sorte de force internationale capable de sinterposer à la frontière libanaise. Elle pourrait mettre du temps à arriver.
Ne participant pas à ces discussions, et étant peut-être la partie extérieure la plus concernée, lIran est le parrain du mouvement chiite. Pour lIran, le Liban est apparemment simplement un incident dans son plan de grande envergure visant à dominer la communauté chiite toute entière, dont lIrak et le Liban, et un combat contre les infidèles américains et israéliens.
Lagressif président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, a identifié sa cible dans une longue lettre ouverte au président Bush le 9 mai. Il a déclaré : « Combien de temps les gens de ce monde doivent payer pour les mauvaises décisions de certains chefs dEtat ? Combien de temps encore le spectre de linsécurité va-t-il hanter les habitants de ce monde ? »
On peut imaginer que la capture des deux soldats israéliens par le Hezbollah, qui a déclenché la crise actuelle, était probablement connue à lavance du gouvernement iranien. Les mollahs doivent se réjouir des troubles quils ont participé à créer. Ils doivent rêver du jour où lIran armé de la bombe nucléaire va prendre le contrôle de la région et au-delà.
Daniel Schorr est commentateur à la National Public Radio.