AFP, Beyrouth, 1er août – Le chef de la diplomatie iranienne Manouchehr Mottaki a fustigé mardi à Beyrouth les Etats-unis et l’Onu et renouvelé son soutien au parti libanais chiite du Hezbollah.
M. Mottaki a d’autre part exprimé des réserves sur le plan global de règlement du conflit du Premier ministre libanais Fouad Siniora, et qui prévoit implicitement le désarmement du Hezbollah, à l’exception du cessez-le-feu immédiat qu’il a appelé de ses voeux.
« La priorité est le cessez-le-feu et la fin des hostilités de l’agresseur » israélien. Les questions ne faisant pas l’objet d’un consensus, devraient être laissées à plus tard pour des négociations » entre les parties libanaises, a-t-il dit dans une conférence de presse à la fin de ses entretiens.
Le plan en sept points de M. Siniora prévoit notamment que « le gouvernement libanais installe son autorité sur son territoire par l’entremise de ses fores armées légitimes, à l’exclusion de tout autre armement ou autorité ».
Ce plan a pourtant été adopté par l’ensemble du gouvernement libanais, y compris par les trois ministres du Hezbollah.
« Nous considérons que ceux qui protègent ou aident l’entité sioniste sont complices des crimes sauvages commis contre femmes et enfants », a d’autre part affirmé M. Mottaki après une rencontre avec le président libanais Emile Lahoud.
« Nous regrettons aussi l’échec de l’Onu à accomplir son devoir et à aider le peuple libanais depuis le début de l’agression il y a trois semaines », a ajouté le ministre iranien. « Le Conseil de sécurité de l’Onu a prouvé son impéritie et son inefficacité devant cette agression ».
M. Mottaki a ajouté que « les monde arabe et islamique (…) soutiennent le gouvernement libanais, le peuple et la résistance ».
Selon lui, M. Lahoud lui a affirmé que « l’ennemi, qui a complètement échoué sur le plan militaire (…) essaie désormais d’obtenir par les voies diplomatiques ce qu’il n’a pas pu réaliser sur le terrain ».
M. Mottaki a également rencontré M. Siniora et le chef du Parlement Nabih Berri.
Lundi soir, il s’est entretenu, lors d’une rencontre surprise à l’ambassade d’Iran à Beyrouth, avec son homologue français Philippe Douste-Blazy.