AFP, Téhéran, 16 novembre – Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a remplacé le chef de l’Organisation du plan et du budget (MPO), qui s’opposait à son projet de placer ses représentations provinciales sous l’autorité des gouverneurs locaux.
Farhad Rahbar a démissionné et a été remplacé par Amir Mansour Borghei, qui était jusqu’ici vice-ministre de l’Energie en charge des affaires économiques et de planification, a rapporté l’agence Isna.
M. Ahmadinejad avait décrété en octobre que les administrations de l’Organisation du plan et du budget dans les 30 provinces du pays seraient rattachées aux gouvernorats locaux, qui dépendent du ministère de l’Intérieur.
Cette décision avait été critiquée aussi bien par les réformateurs que par des conservateurs.
« L’Organisation du Plan va perdre son rôle de tête pensante du gouvernement et cette décision est très dangereuse pour le pays », avait déclaré en octobre Ali Mazrouie, un ancien député réformateur.
« Deux des adjoints de Rahbar ont quitté l’organisation et leurs postes n’ont pas été pourvus. C’est peut être une des raisons de sa démission », a dit à Isna le chef du département des relations publiques du MPO, Fazlolah Mirzavand.
M. Borghei, 49 ans, diplômé en ingénierie mécanique, a servi dans le corps d’élite des Gardiens de la révolution, ainsi « qu’un certain temps au Liban », selon Isna, qui n’a pas précisé la nature de ses services dans ce pays. Il a aussi eu la charge de mener des grands travaux en Iran.
Le MPO, dont la création remonte à 1999, est l’héritier de deux organisations chargées notamment de la planification à long terme et de la préparation de chaque budget annuel, et établies bien avant la révolution islamique de 1979.
Les changements engagés par M. Ahmadinejad ont perturbé les réunions de travail pour l’établissement du budget de la prochaine année fiscale iranienne (mars 2007-2008), selon M. Mirzavand.
Depuis son arrivée au pouvoir en août 2005, le président Ahmadinejad a changé de nombreux responsables politiques ou économiques ayant servi dans les précédents gouvernements réformateurs.