The Washington Times, 3 février Par Par Rowan Scarborough Robert M. Gates, secrétaire américain à la Défense, a pratiquement exclu toute possibilité de frappe militaire contre lIran, déclarant : « nous ne nous préparons pas à une guerre avec lIran ».
M. Gates, qui assuré que les USA nauraient recours à une action militaire quen dernier ressort, a démenti face à lémoi de la presse et dInternet les spéculations selon lesquelles le président Bush se préparait à donner lordre de frapper les sites nucléaires iraniens.
En annonçant sa nouvelle stratégie pour lIrak le 10 janvier, le président a déclaré que les troupes américaines avaient pour ordre de cibler les agents iraniens qui participent à lintérieur du pays à linsurrection meurtrière.
Le gouvernement a affirmé que lIran fournissait aux insurgés chiites de puissants engins explosifs improvisés capables de percer les blindages et donc de provoquer de nombreuses victimes. M. Bush a également ordonné un renforcement de la présence militaire américaine dans le Golfe Persique grâce au déploiement de systèmes antimissiles Patriot et dun second porte-avions dans la région.
Ces deux initiatives ont laissé penser à beaucoup de gens que la guerre nétait pas loin. Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad menace de détruire Israël et refuse de cesser lenrichissement duranium, comme lexigent les Nations unies.
Les hauts responsables du gouvernement affirment que ce renforcement militaire a pour but dune part dapaiser les Etats arabes du Golfe Persique qui craignent une attaque de lIran, et dautre part de faire pression sur M. Ahmadinejad.
M. Gates sest expliqué en ces termes : « Ce que nous essayons de faire en Irak, cest de contrer ce que les Iraniens font à nos troupes et leur participation dans des activités, en particulier dans la fabrication de projectiles explosifs qui tuent nos soldats, et nous essayons aussi de leur faire cesser lenrichissement nucléaire. Mais ce dernier point se déroule strictement dans le cadre dun processus diplomatique Ce dernier fonctionne et nous comptons beaucoup là-dessus ».
À la Maison-Blanche, où un nouveau rapport des renseignements américains sur la guerre en Irak a été publié, Stephen J. Hadley, conseiller à la Sécurité nationale, a annoncé avoir reporté la sortie dun « livre blanc » détaillant les transgressions de lIran en Irak.
M. Hadley a déclaré à la presse que ce rapport était « exagéré, nous lavons donc renvoyé afin quil soit résumé et quil se concentre sur les faits ». M. Gates a précisé que ce briefing était rédigé par le commandement américain à Bagdad. Il a ajouté que les membres du Cabinet voulaient « sassurer que le rapport présenté était absolument exact et fondé uniquement sur les faits : numéros de série, technologie, etc. »