The Washington Times, 18 mars Par Arnold Beichman Pour reprendre Henry Kissinger: Il y a toute sorte de discussions tactiques sur la manière de traiter avec lIran
mais il y a un certain nombre de principes fondamentaux quil faut garder à lesprit.
« Si lIran se dote darmes nucléaires, nous vivrons dans un nouveau monde. Cest la question fondamentale que nous devons affronter ; Et notre seul choix est soit de len empêcher, soit de payer le prix pour ne pas lavoir empêché. Nous devons comprendre combien il nous reste de temps et quelles sont, comme dans toutes les discussions sur la tactique, les pénalités que nous pouvons exiger. Mais avant tout nous devons savoir quil ne sagit pas dun problème tactique. Cest un problème fondamental à un tournant historique. »
Cette mise en garde a été prononcée à un dîner en lhonneur de Norman Podhoretz, le rédacteur partant à la retraite du magazine Commentary. Ces paroles sont aussi vraies aujourdhui quelles létaient il y a dix mois, plus vitale peut-être depuis que lIran semble se rapprocher plus vite que nous le pensons de la fabrication dun appareil nucléaire.
En traitant avec la tyrannie iranienne, la prudence nous dicte dassumer le pire, spécialement quand aucune inspection sérieuse du programme nucléaire iranien na été autorisée par le belliciste Mahmoud Ahmadinejad, le président de 51 ans de lIran. Son mandat se termine en 2009, alors nous laurons encore pour un bon moment. Peut-être.
Le président Bush ne sest pas encore exprimé en des termes aussi apocalyptiques que la rhétorique kissingerienne, mais jespère que lancien secrétaire dEtat dit ce que pense le président quand il met en garde contre lacquisition par lIran darmes nucléaires : « soit lempêcher, soit payer le prix pour ne lavoir pas empêché. »
Si lIran est autorisé à disposer de son programme nucléaire, la prolifération deviendra un fait du 21e siècle et les kamikazes auront gagné. La détente avec des kamikazes ou le régime qui les parraine est impossible. La détente nest pas possible non plus avec un fanatique comme M. Ahmadinejad. Il a déjà passé à la trappe la demande du Conseil de sécurité que lIran mette fin à son programme darmes nucléaires, en prétendant quil est uniquement destiné à des objectifs pacifiques. Il a appelé à ce que Israël soit « rayé de la carte » et a qualifié lHolocauste de « mythe ».
Parce que Neville Chamberlain ne pensait pas le pire dAdolf Hitler, des millions et des millions de gens ont payé le prix de leur vie et de leurs richesses. Parce que le Président Roosevelt ne pensait pas le pire du militarisme japonais, il y a eu Pearl Harbor. Parce que nous navons pas pensé le pire du fascisme islamique, il y a eu les attaques du 11 septembre 2001. Parce que nous navons pas pensé le pire de Saddam Hussein, le président Bush père a laissé Saddam Hussein sur son trône pour que lIrak puisse se battre une autre fois.
Il y a des hommes dEtat américains qui pensent le pire de lIran. Newt Gingrich, un candidat potentiel à la présidentielle de 2008, a dit dans un message à Israël que permettre à lIran de développer des armes nucléaires pourrait signifier un second Holocauste. Il sadressait par satellite à une conférence israélienne sur la sécurité.
Et maintenant vous entendez de la part de deux des voix les plus influentes dans lélaboration de la politique étrangère américaine vis-à-vis de lIran que cest un ennemi de la paix mondiale aujourdhui comme le fut Hitler en 1933.
Des sanctions radicales et exécutoires aujourdhui contre lIran sont un premier pas.