Iran Focus, Téhéran, 3 janvier (Analyse) Les candidats à lélection présidentielle du 17 juin sont considérés par de nombreux experts iraniens comme des extrémistes loyaux à la ligne dure du guide suprême Ali Khameneï.
Beaucoup dentre eux, notamment danciens chefs du corps des gardiens de la révolution (CGR) ont annoncé leur candidature à la présidentielle. Le CGR, larmée idéologique du régime, et sa force Qods (Jérusalem) ont pour tâche de « libérer Jérusalem via Bagdad ».
Un des candidats, lancien commandant en chef du CGR Mohsen Rezaï, est considéré par beaucoup comme un homme de lultra droite qui nagira que sur les ordres de Khameneï.
Plusieurs responsables conservateurs, y compris lancien président Ali Akbar Hachemi Rafsandjani, devraient annoncer leur décision dans les semaines à venir. Rafsandjani est actuellement à la tête du puissant Conseil de discernement des intérêts de lEtat qui arbitre entre le Conseil des gardiens et le Majlis (parlement).
Ali Laridjani, un autre ancien membre de haut rang du CGR et ancien chef de la télévision dEtat, a aussi annoncé aujourdhui sa candidature. Laridjani est le représentant de Khameneï au Conseil suprême de sécurité nationale et siège également au Conseil de discernement des intérêts de lEtat.
Lancien ministre des affaires étrangère, Ali Akbar Velayati, un proche conseiller de Khameneï, a lui aussi annoncé son intention de se présenter. Hassan Rohani, le négociateur en chef de lIran avec l’Union européenne en matière de nucléaire, devrait se porter candidat prochainement.
Dautres prétendants seraient lancien ministre de lenseignement supérieur Mostafa moïne et lancien président du Majlis Mehdi Karroubi.
Le président actuel Mohammad Khatami, qui termine son second mandat est considéré par de nombreux Iraniens comme un « canard boiteux », nayant jamais été intéressé ni capable dinitier des réformes en Iran.
Les experts pensent quà présent Khameneï consolide son assise du pouvoir par le biais de sa faction ultra conservatrice.
En général, les Iraniens estiment que « les réformes internes venant du régime » ont abouti à une impasse et quune large abstention marquera ce scrutin.