Département d’État des États-Unis, 7 juin – Le rapport porte également sur les échanges commerciaux entre 38 pays et l’Iran.
Washington – Malgré une situation politique incertaine et le risque de nouvelles sanctions de l’ONU à cause de ses activités nucléaires, l’Iran continue d’attirer les investisseurs, indique un rapport sur les investissements étrangers dans ce pays que l’American Enterprise Institute (AEI) et le Washington Institute for Near East Policy viennent de publier sur l’Internet.
Ces deux instituts sont en faveur de mesures plus énergiques afin d’obliger l’Iran de se conformer aux résolutions de l’ONU relatives à son programme nucléaire et de mettre fin à son soutien à des groupements de terroristes.
Selon leur rapport, des sociétés des 38 principaux partenaires commerciaux de l’Iran ont investi 247,5 milliards de dollars dans ce pays de 2000 à 2007. Les pays qui y ont investi le plus sont la Chine (99,6 milliards de dollars), l’Inde (80 milliards), la France (30,2 milliards), l’Allemagne (26,1 milliards), l’Italie (25,4 milliards) et la Malaisie (22 milliards). (Le montant des investissements par pays comprend également le montant de projets exécutés avec des sociétés d’autres pays. C’est pourquoi le total est supérieur au montant de 247,5 milliards de dollars indiqué ci-dessus.)
Publié le 9 mai, ce rapport a été mis à jour récemment et comprend maintenant des informations supplémentaires relatives aux investissements de pays asiatiques. Lors de sa parution, ses auteurs ont déclaré à la presse que l’examen minutieux de la dépendance de l’Iran envers les investissements étrangers était susceptible de donner de nouveaux moyens d’exercer des pressions sur ce pays pour qu’il modifie sa politique.
« L’Iran a des liens étroits avec le reste du monde et est fortement tributaire des crédits que lui accordent des banques du secteur privé et des organismes de crédit à l’exportation », a indiqué une haute responsable de l’AEI, Mme Danielle Pletka.
En désignant les États qui accordent un crédit commercial à l’Iran et les sociétés qui investissent dans ce pays, ce rapport contribue à informer les contribuables et les actionnaires qui pensent que ces transactions sont peu judicieuses, a-t-elle dit. La question de savoir s’il convient d’investir en Iran a pris, selon elle, une nouvelle importance car plusieurs États fédérés des États-Unis prennent des mesures pour interdire aux caisses de retraite de la fonction publique d’investir dans des entreprises implantées en Iran.
Les investissements de sociétés asiatiques représentent 60 % de l’ensemble des investissements étrangers, ceux de sociétés européennes 37 % et ceux de sociétés nord-américaines et sud-américaines 3 %. Ces investissements se répartissent entre les secteurs pétrolier, gazier et pétrochimique (83 %), les secteurs bancaire et financier (8 %), le secteur des transports (5 %) et les secteurs du bâtiment et de l’énergie (4 %).
En ce qui concerne les échanges commerciaux, c’est la Chine qui est le plus grand partenaire commercial de l’Iran (10 milliards de dollars en 2005), selon des statistiques du Fonds monétaire international citées dans le rapport. Elle est suivie de l’Italie (6,4 milliards de dollars) et de l’Allemagne (6 milliards de dollars).
Le rapport, qui se fonde sur des sources accessibles au public, porte sur les transactions d’un montant de 10 millions de dollars ou plus. Il comprend des sections relatives aux investissements et aux échanges de 38 pays et fournit des informations sur plus de 200 sociétés, banques et organismes de crédit à l’exportation qui ont des relations avec l’Iran.
Par Warner Rose
Correspondant de l’USINFO