AFP, New York, 24 juillet – Les fonds de retraites de plusieurs Etats américains ont demandé mardi des comptes à huit compagnies du secteur énergétique implantées en Iran –dont le français Total– sur la manière dont le climat géopolitique pourrait affecter leur activité et leur cours de Bourse.
Ces fonds détiennent ensemble plus de 124 millions d’actions des entreprises concernées soit 3,7 milliards de dollars investis pour le compte de personnels retraités.
Les compagnies visées sont les suivantes: le chinois China Petroleum, l’italien Eni, le russe Gazprom, le japonais Inpex Corporation, l’indien Oil and Natural Gas, l’espagnol Respol, le néerlandais Royal Dutch Shell et le français Total.
« En raison des tensions croissantes entre les Etats-Unis et l’Iran –un pays que le département d’Etat américain a qualifié de parrain du terrorisme–, il est de plus en plus probable que la dégradation de la situation et le durcissement des sanctions économiques affectent l’activité des entreprises implantées là bas », indique un communiqué du contrôleur des finances.
« L’histoire nous montre qu’un conflit régional expose les infrastructures à des attaques, la guerre Iran-Irak dans les années 80 en est une preuve », est-il ajouté.
L’initiative a été annoncée mardi par le contrôleur des finances de la ville de New York, William Thompson, au nom du fonds de retraites de la ville, mais elle regroupe également les fonds de retraites des Etats de Californie, New York, Caroline du nord et Illinois.
Ces fonds demandent des réponses écrites d’ici le 31 août aux huit compagnies citées « sur la manière dont elles prévoient de limiter les risques qui pourraient affecter les cours de Bourse mais également leur réputation ».
TOTAL
ENI
GAZPROM
ROYAL DUTCH SHELL