Iran Focus, Londres, 12 octobre – Environ 150 parlementaires britanniques ont signé une déclaration appelant le gouvernement de Gordon Brown à renvoyer l’Iran devant le Conseil de Sécurité des Nations Unies pour ses violations systématiques des droits de ses citoyens.
L’annonce a été faite à l’occasion de la Journée mondiale contre la peine de mort le 10 octobre dans une conférence de presse à la Chambre des Communes par plus d’une demi-douzaine de parlementaires britanniques.
De la torture aux exécutions publiques, le régime iranien, même par rapport à ses propres normes de brutalité, s’est surpassé ces derniers mois, a dit le député du parti conservateur d’opposition Brian Binley.
Il y a 600 prisonniers politiques sous la menace d’exécution ce matin en Iran. Cent cinquante parlementaires et moi-même attendons et demandons au gouvernement et aux représentants du Royaume-Uni à l’ONU à New York d’attirer l’attention sur ces exécutions, a dit le député Andrew MacKinlay du parti travailliste au pouvoir.
On a montré le documentaire sur les lynchages orchestrés par la police et des exécutions publiques en Iran à cette conférence qui était organisée par le Comité parlementaire britannique pour la liberté en Iran, un groupe rassemblant des dizaines de parlementaires de divers partis, présidé par Lord Corbett de Castle Vale, travailliste. Les responsables du comité ont dit que le film avait été sorti dIran en contrebande des partisans du principal groupe d’opposition, les Moudjahidine du peuple d’Iran (l’OMPI).
L’OMPI a été proscrit au Royaume-Uni par le ministre de l’Intérieur de lépoque, Jack Straw, en 2001. L’interdiction britannique a été utilisée comme base pour l’inscription du groupe dans la liste du terrorisme de l’Union européenne au milieu de 2002, dans ce que la présidence espagnole de l’UE avait alors qualifié de geste de bienveillance à Téhéran.
En décembre 2006, le Tribunal de Première Instance de la Cour européenne a annulé la décision de l’UE de placer le groupe dans la liste et a qualifié le gel des avoirs financiers comme « illégal ». Dans une mesure controversée, cependant, l’UE a annoncé en juin 2007qu’elle maintiendrait le groupe dans la liste noire.
Au Royaume-Uni, la proscription du groupe est actuellement en cours d’examen par la Commission d’Appel des Organisations Proscrite (POAC) dont on attend le verdict dans les semaines à venir.
Il y a un besoin de changement fondamental en Iran pour nous débarrasser d’un régime qui est une menace à la paix du monde, a dit Lord Waddington, un ancien ministre de l’Intérieur sous Margaret Thatcher.
Le vice président des Démocrates Libéraux, Lord Dholakia, a vivement recommandé l’UE à adopter des sanctions économiques contre le régime.
Il ne peut y avoir aucun dialogue significatif avec le régime actuel à Téhéran, a dit le député conservateur, Roger Gale.
Roger Gale, qui fait parti des 35 députés et Lords qui ont lancé une plainte juridique pour obtenir le retrait de l’interdiction de l’OMPI au Royaume-Uni, a qualifié l’inscription sur la liste noire du groupe « d’illégale ». Ses remarques ont été reprises par la Baronne Turner of Camden, qui a dit qu’au lieu d’interdire l’OMPI, Londres devrait considérer les dirigeants de Téhéran comme des « terroristes ».
La déclaration signée par les 150 parlementaires appelle le gouvernement britannique et l’UE à renvoyer le bilan des droits de l’homme de Téhéran au Conseil de sécurité pour « l’adoption de mesures contraignantes contre le régime.