Reuters, Le Caire, 22 janvier – Le président égyptien Hosni Moubarak et son homologue iranien Mahmoud Ahmadinejad se sont adressé la parole pour la première fois, selon l’agence de presse égyptienne Mena.
Dans une dépêche laconique d’un paragraphe, elle précise que cette conversation téléphonique a porté sur les crises libanaise et palestinienne.
L’Iran soutient le Hamas en Palestine et le Hezbollah au Liban. L’Égypte soutient le président palestinien Mahmoud Abbas et la médiation de la Ligue arabe entre le gouvernement de Beyrouth et son opposition emmenée par le mouvement chiite libanais.
Téhéran avait rompu avec Le Caire lors de la révolution islamique de 1979 pour protester contre l’asile offert par le président Anouar Sadate, assassiné deux ans plus tard, au chah Reza Pahlavi après sa fuite d’Iran.
Une tentative pour rétablir les relations avait échoué en 2003 parce que l’Iran avait refusé d’effacer la fresque murale de Téhéran à la gloire de Khaled al Islambouli, l’assassin de Sadate, et de débaptiser une rue qui porte son nom.
Au pouvoir depuis 27 ans, Moubarak n’avait jamais jusque-là adressé la parole à Ahmadinejad, ancien « Gardien de la révolution » élu président en 2005.
Selon Moustafa el Labbad, un expert égyptien de l’Iran, leur entretien téléphonique traduit une amélioration des relations entre les deux pays mais pas au point de préluder à une reprise rapide de leurs relations.