Reuters, Téhéran, 10 février – Téhéran va accorder aux automobilistes un quota de 100 litres d’essence supplémentaires à l’occasion du nouvel an iranien, neuf mois après la mise en place de rationnements sur le carburant, annoncent dimanche des médias nationaux.
Le quatrième producteur mondial de pétrole manque d’infrastructures de raffinage et doit par conséquent importer de grandes quantités de carburant qu’il distribue à prix subventionné. Téhéran a commencé à rationner l’essence en juin dernier pour limiter une consommation en plein essor.
La société publique de raffinage et de distribution de pétrole a annoncé en décembre que cette décision, très impopulaire, avait permis de réduire la consommation quotidienne d’essence de 22% par rapport à l’année précédente.
Le quota alloué à chaque automobiliste a été augmenté en décembre de 20%, atteignant désormais 120 litres par mois, et le gouvernement iranien prévoit d’accorder un bonus exceptionnel de 100 litres pour les vacances du nouvel an, une période où les Iraniens voyagent beaucoup.
« Pour le bien-être des citoyens (…), 100 litres d’essence seront ajouté aux quotas des automobilistes pour les vacances du nouvel an », a annoncé le gouvernement, cité par plusieurs médias iraniens.
En Iran, l’essence, qu’elle soit importée ou raffinée sur place, est très fortement subventionnée et vendue au prix de 1.000 rials le litre (sept centimes d’euro). La hausse de la consommation a donc fortement pesé sur les finances publiques.
Les importations de carburants sont également une question sensible alors que l’Iran est confronté à la pression occidentale sur son programme nucléaire. Elles ont chuté de 57% depuis juin, a annoncé le mois dernier un responsable de la société pétrolière publique.