AFP, Paris, 11 février – La France a regretté lundi que le président ultraconservateur d’Iran Mahmoud Ahmadinejad « ne montre aucun signe d’ouverture pour une solution négociée » sur la question des activités nucléaires sensibles, tout en réaffirmant que les sanctions internationales « produisent des effets ».
« Nous regrettons ces nouvelles déclarations dans lesquelles le président Ahmadinejad ne montre aucun signe d’ouverture pour une solution négociée sur les activités nucléaires sensibles de son pays », a déclaré à la presse la porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Pascale Andréani.
Mahmoud Ahmadinejad a minimisé lundi les pressions internationales liées au programme nucléaire iranien, qualifiant de « bouts de papiers » les résolutions de l’ONU sanctionnant son pays.
Téhéran « doit choisir entre le respect de ses obligations internationales et un isolement croissant », a ajouté la porte-parole, en estimant que « les sanctions contre l’Iran produisent des effets », puisqu’elles ont « conduit l’Iran à commencer à apporter des éléments d’information sur des questions en suspens ».
La République islamique s’est engagée en août 2007 à fournir à l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) des réponses aux questions sur son programme nucléaire avant la fin décembre. Ce délai a été depuis repoussé à la mi-février 2008.
Le président iranien a également annoncé, à l’occasion du 29ème anniversaire de la révolution islamique, que son pays allait envoyer deux nouvelles fusées dans l’espace au cours des prochains mois.
L’Iran a affirmé avoir envoyé une première fusée le 4 février, suscitant l’inquiétude de l’Occident et de la Russie.