ATS, Téhéran, 14 mars – Quarante-quatre millions d’Iraniens sont appelés aux urnes vendredi pour élire les 290 députés du Parlement. Les conservateurs ont de grandes chances de remporter ce scrutin, de nombreux candidats réformateurs n’ayant pas été autorisés à se présenter.
Le Parlement, élu tous les quatre ans, est actuellement dominé par les conservateurs, qui avaient déjà bénéficié en 2004 de la disqualification de nombreux candidats réformateurs. Les autorités ont déclaré que l’ensemble des résultats du scrutin seraient connus avant le nouvel An iranien, le 20 mars.
Le scrutin pourrait donner une indication des chances de réélection du président Mahmoud Ahmadinejad en 2009 même si sa reconduction à son poste pourrait surtout reposer sur le maintien du soutien dont il jouit de la part du guide suprême de l’Iran, l’ayatollah Ali Khamenei, qui a souvent chanté ses louanges. « En choisissant des parlementaires, les gens devraient aussi envisager (…) de voter pour ceux qui peuvent ouvrir la voie au gouvernement actuel, qui est actif et veut encore servir », a ainsi déclaré l’ayatollah Khamenei, cité par le journal Kargozaran.
La campagne électorale, qui s’est achevée jeudi matin, a duré exactement une semaine. Elle a été d’autant plus terne que les candidats avaient interdiction d’utiliser des affiches. L’inflation est la première préoccupation des Iraniens, à en croire les deux principales coalitions, réformatrice et conservatrice, qui ont placé ce thème en tête de leur campagne.
D’autres sujets, comme la politique étrangère avec la crise autour du programme nucléaire iranien, ont été passés sous silence.
En revanche, les autorités ont multiplié les appels télévisés à aller voter en masse, dans une démonstration d’unité nationale censée adresser un message à l' »ennemi » occidental.