Iran Focus, Téhéran, 1 avril – Le chien de garde constitutionnel de l’Iran a approuvé les résultats des élections parlementaires du 14 mars pour la capitale iranienne et 35 autres circonscriptions.
La décision a été annoncée par Abbas-Ali Kadkhoda’i, le porte-parole de l’ultra-conservateur Conseil des Gardiens.
Jusqu’à présent, le Conseil des Gardiens a approuvé les résultats d’au moins 136 des 207 circonscriptions électorales dont les résultats avaient été précédemment annoncés.
Un deuxième tour aura lieu le 25 avril pour approximativement 30 pour cent des sièges du Majlis (le Parlement) en ballotage.
Le ministère de l’Intérieur a annoncé que plus de 70 pour cent des 200 places du Majlis remportées au premier tour étaient allés à la faction conservatrice du président radical Mahmoud Ahmadinejad. Le Majlis compte 290 sièges en tout.
À Téhéran, qui compte 30 sièges, les 19 dont les résultats ont été annoncés sont allés à la faction conservatrice, suscitant des réclamations de la faction minoritaire contre les fraudes.
Le premier tour du scrutin le 14 mars a été largement ignoré par une population de 44 millions délecteurs inscrits.
Les bureaux de vote ont été désertés malgré les appels lancés par de hauts responsables à une participation massive. Dans la capitale iranienne habituellement animée, quelques bureaux de vote n’avaient attiré qu’une poignée d’électeurs et plusieurs sont restées vides durant les longues heures de la journée.
Le principal mouvement d’opposition iranien, les Moudjahidine du peuple, avait appelé les Iraniens au boycott du scrutin.
Le Conseil de Gardiens avait disqualifié près de 2000 candidats dans les élections laissant dans la plupart des circonscriptions un face à face entre conservateurs.
Loin d’être un événement populaire, les analystes et l’opposition iranienne ont décrit ce scrutin comme une manifestation de querelle factionnelle.
L’Union européenne a dénoncé ces élections comme ni libres, ni équitables.
Beaucoup d’Iraniens sont désabusés par les promesses de prospérité d’Ahmadinejad qui avait juré de combattre la corruption dans la bureaucratie et de distribuer les énormes revenus pétroliers du pays.