AFP, 16 septembre – Les sanctions internationales contre l’Iran liées à son programme nucléaire ont fortement renchéri le coût des importations pour l’économie iranienne, a déclaré le président de la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) cité mardi par la presse.
"Le coût des importations (…) ont augmenté à cause des obstacles créés" par les sanctions du Conseil de sécurité de l’ONU et des pays occidentaux, a déclaré Mohammad Nahavandian dans une interview au quotidien économique Sarmayeh.
"En comparant le prix des produits importés au cours des quatre premiers mois de l’année iranienne (qui a débuté le 20 mars) avec les chiffres de la même période de l’année précédente (…), les prix des produits importés ont augmenté de 48% en dollar et de 25% en euro", a dit M. Nahavandian.
M. Nahavandian a signalé que l’inflation sur les marchés mondiaux n’entrait que de façon minime dans ces augmentations. "Les indices d’inflation n’ont été que de 2,5% et de 4,5%", a affirmé M. Nahavandian sans préciser à quelles devises ces taux s’appliquaient.
Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté quatre résolutions, dont trois assorties de sanctions, contre l’Iran à cause de son refus de suspendre l’enrichissement d’uranium.
Les Etats-Unis ont aussi imposé des sanctions unilatérales, touchant notamment le secteur bancaire, et exercé des pressions sur les établissements financiers étrangers pour restreindre leurs affaires avec l’Iran.
La hausse du coût des importations résulte entre autres du recours à un plus grand nombre d’intermédiaires, une hausse des coûts bancaires et des primes d’assurance.
L’Iran a importé l’équivalent de 56,5 milliards de dollars de produits au cours de la dernière année iranienne (mars 2007 à mars 2008), selon la Banque centrale.
M. Nahavandian a prône "une diplomatie active" pour éviter les coûts des sanctions qui, selon lui, représentent un "jeu perdant-perdant", pour l’Iran et les partenaires commerciaux du pays.
Il a souligné le coût de ces sanctions pour le pays en remarquant que "20% de hausse du coût des importations représente 10 milliards de dollars (sur un an, ndlr), une somme avec laquelle on peut créer un million d’emplois pour les jeunes".