AFP, 20 septembre – Des groupes armés chiites extrémistes entraînés en Iran sont entrés ces derniers jours en Irak avec l’intention de commettre des attentats à la bombe contre de hauts responsables, a affirmé samedi à l’AFP le chef de la police de Dhi Qar, dans le sud irakien.
Selon le général de brigade Sabah al-Fatlawi, des "groupes spéciaux" (chiites extrémistes) d’une dizaine de combattants chacun ont franchi la frontière en provenance d’Iran et gagné Amara, la capitale de la province chiite de Misan, dans le sud de l’Irak.
"Les groupes spéciaux reviennent d’Iran après avoir été entraînés à utiliser de nouvelles tactiques. Certains groupes sont arrivés à Nassiriyah", où "nous avons saisi 20 motos piégées", a-t-il ajouté.
Nassiriyah est la capitale de la province de Dhi Qar, voisine de celle de Misan.
Selon l’armée américaine, les "groupes spéciaux" sont des cellules de militants chiites entraînés, financés et armés par des groupes liés à l’Iran.
Téhéran nie en bloc ces accusations.
"Ils prévoient de cibler des responsables dans tout le pays", et notamment à Nassiriyah, affirme le général de brigade al-Fatlawi, précisant que les autorités locales avaient renforcé les mesures de sécurité en interdisant notamment l’usage des motos.
Les "groupes spéciaux" chiites comptent parmi les principaux auteurs de violences au cours des dernières années en Irak.
Mais une série d’offensives militaires à leur encontre dans les régions chiites d’Irak ont conduit leurs leaders à fuir le pays. Selon les responsables irakiens et américains, nombre d’entre eux se sont réfugiés en Iran.