AFP, 9 octobre – L’indice des prix à la consommation en Iran a augmenté en zones urbaines de 29,4% pour le mois iranien se terminant le 21 septembre par rapport au même mois de l’an passé, marquant une accélération de l’inflation, a rapporté mercredi l’agence Mehr citant la Banque centrale.
La Banque centrale n’a pas fourni de chiffre global pour l’indice des prix à la consommation mais les zones urbaines rassemblent plus des deux tiers de la population iranienne.
L’indice avait grimpé de 27,6%, dans les zones urbaines, pour le mois se terminant le 21 juillet par rapport au même mois de l’année précédente.
Le vice-gouverneur de la Banque centrale pour les affaires économiques, Ramine Pashaï Fam, a mis en cause "l’injection des liquidités dans l’économie pour 80% du chiffre de l’inflation", selon Mehr.
Le gouvernement du président Mahmoud Ahmadinejad a procédé depuis son arrivée au pouvoir en 2005 à des injections massives de fonds publics dans l’économie pour soutenir la croissance.
Des responsables économiques s’y sont opposés en jugeant que cette hausse des liquidités était principalement responsable de la hausse de l’inflation. Mais ils ont dû démissionner, comme le président de la Banque centrale Tahmasb Mazaheri, remplacé la semaine dernière.
M. Mazaheri a remarqué ensuite que "la forte croissance de l’offre monétaire ainsi qu’une sur-injection de liquidités dans l’économie sont les raisons principales de l’inflation".
Des analystes craignent que l’injection de fonds tirés des revenus de l’exportation du pétrole ait été telle que l’inflation restera élevée à court et moyen terme.
M. Pashaï Fam a émis l’espoir que le taux d’inflation pour l’année en cours, se terminant en mars 2009, se fixera autour de 20%. Il était de 18,4% pour l’année précédente.