AFP, 5 novembre 2008 – Barack Obama devra s’attaquer dès janvier sur la scène internationale à de redoutables défis qui risquent de limiter les changements que le futur président a promis en matière diplomatique.
Le site de campagne de M. Obama met l’accent sur trois objectifs de sa future présidence, à partir du 20 janvier: "contrôler les matériaux nucléaires aux mains de terroristes", "ouvrir un dialogue ferme et direct avec l’Iran, sans condition préalable, pour éliminer la menace iranienne" et "renouveler la diplomatie américaine".
Pour Aaron David Miller, expert au Woodrow Wilson International Center for Scholars, l’Iran représente pour le prochain président des Etats-Unis une série de problèmes "atrocement difficile".
"L’Iran est au coeur de tout ce qui a de l’importance pour les Etats-Unis dans la région: l’Irak, le Liban, la prolifération nucléaire et la question israélo-palestinienne", explique cet ex-conseiller de six secrétaires d’Etat entre 1978 à 2003.
Les analystes prévoient au moins un changement de ton de la politique étrangère américaine à l’égard de l’Europe, notamment s’il respecte sa promesse de fermer la prison de Guantanamo.
Sur la Russie, il a durci le ton après avoir réagi prudemment à l’offensive militaire russe en Géorgie. Il a récemment estimé qu’une "Russie résurgente et très agressive (était) une menace pour la paix et la stabilité de la région".
Son site de campagne appelle au "renforcement de l’Alliance transatlantique pour pouvoir parler à la Russie d’une seule voix".