AFP: Le président syrien Bachar al-Assad s’est déclaré "prêt à servir de médiateur avec l’Iran", à condition qu’on lui confie un "plan précis et concret" à soumettre à Téhéran, dans une interview mercredi au quotidien italien La Repubblica.
"Je suis prêt à servir de médiateur avec l’Iran", a indiqué le président syrien dans un entretien accordé à Damas, sans toutefois citer nommément le dossier nucléaire, principal point de contentieux avec les Occidentaux.
"Si nous parlons de l’influence iranienne en Irak, il faut faire une distinction: l’influence n’est pas négative si elle est fondée sur le respect réciproque. Une autre chose est d’interférer", souligne-t-il.
"Si l’on parle par contre de faciliter le dialogue avec Téhéran, il faut une proposition concrète à soumettre à ce gouvernement. Jusqu’à aujourd’hui, je n’ai reçu qu’une invitation à jouer un rôle. Je suis d’accord, mais cela ne suffit pas: il manque un plan, des règles et des mécanismes précis à soumettre à Téhéran", a déclaré M. al-Assad.
Selon lui, "seul le dialogue peut assainir les disputes. Toute tentative de contenir un pays finit par le renforcer. L’Iran est un pays important, que cela plaise ou non".
Bachar al-Assad a également estimé que "les premiers pas" du nouveau président américain Barack Obama étaient "encourageants. Avec le retrait d’Irak, la volonté de paix, la fermeture de Guantanamo, il se révèle comme un homme de parole".
"Mais s’il s’agit d’un tournant historique, il est encore tôt pour le dire. La seule certitude est que, après la +nuit+ qu’a été l’administration Bush, l’espoir est de retour", a-t-il estimé, ajoutant que "Obama devra restaurer la crédibilité des Etats-Unis".