CSDHI: Comme tous les derniers vendredis de lannée iranienne (qui se termine le 20 mars), les parents des victimes des massacres des prisonniers politiques de 1988 se sont retrouvés au cimetière Khavaran de la capitale pour saluer la mémoire de leurs chers disparus.
Ce 13 mars, ils étaient environ 200, les bras chargés de fleurs et la voix pleine de chants pour soulager leurs curs. Personne ne cachait son inquiétude de voir détruire les fosses communes où ont été jetés pêle-mêle les corps de leurs proches exécutés.
En effet, en maints endroits la terre avait été retournée. Pire encore, des familles avaient vu des ossements éparpillés à la surface quelles sétaient empressées à nouveau denterrer.
Le régime, pour tenter deffacer les traces de ces massacres qui avaient fait en quelques mois plus de 30.000 victimes, avait dabord décidé dinstaller un parc, puis avait parlé dun « plan de développement et dorganisation du cimetière pour les minorités religieuses ».