AFP: L’organisation de défense des droits de l’Homme Human Rights Watch a appelé jeudi les participants à la Conférence de "Durban II" sur le racisme, qui doit débuter lundi à Genève, à ne pas laisser l’Iran et son président compromettre la réunion.
"Les gouvernements devraient s’opposer fermement à ce que la présence (du président iranien Mahmoud) Ahmadinejad soit utilisée (…) pour remettre en cause l’esprit constructif des négociations", a déclaré la directrice de HRW à Genève, Julie de Rivero.
Le président iranien, qui devrait, selon l’ONU, être présent à Genève lundi et mardi, est connu pour ses violentes diatribes contre Israël et les juifs et pour avoir nié l’Holocauste.
Pour HRW, "d’énormes progrès" ont été accomplis au cours des mois passés "pour produire une déclaration qui unisse le monde contre le fléau du racisme".
L’organisation estime notamment que l’actuel projet de déclaration finale, qui doit être adopté à l’issue de la conférence le 24 avril, ne contient plus de référence au conflit israélo-palestinien ou à la diffamation des religions.
Ces deux questions avaient "polarisé les délégations" et fait craindre un échec de la conférence, rappelle HRW.
"L’Iran a été isolé quand il a essayé de réintroduire le concept de diffamation des religions lors des négociations la semaine dernière", note Mme de Rivero.
Si le président Ahmadinejad essaye de remettre sur la table les points qui ont été mis de côté, les délégations devraient réagir fermement pour défendre le consensus actuel", a-t-elle ajouté.
La conférence dite de "Durban II" doit assurer le suivi de celle organisée en 2001 dans la ville sud-africaine de Durban, qui avait débouché sur l’adoption d’un plan d’action contre le racisme mais s’était terminée dans la confusion et sur des accusations d’antisémitisme.
16 avril 2009 (AFP)