Iran Focus: Les Iraniens comptent transformer la célébration de la Journée des étudiants, le 7 décembre prochain", en une démonstration de force majeur contre le régime. Cette date marque lun des épisodes saillants du mouvement étudiant et rappelle la répression sanglante par lancien régime du Chah en 1953. Elle est célébrée depuis, comme le symbole du mouvement étudiant iranien contre la dictature.
Six mois après le déclenchement du soulèvement en Iran, les manifestations du 7 décembre prochain et la semaine de contestation qui a été annoncée à cette occasion, revêtent dune importance particulière. Tout dabord par le ton quelle aura : une rupture de plus en plus marquée avec le pouvoir en place. Les opposants ont dors et déjà invité la population à focaliser les slogans sur la personne même du dictateur, Ali Khamenei.
En effet le Guide suprême religieux est de plus en plus contesté par les Iraniens. Le message de la rue est dorénavant clair : cest la fin de la dictature qui est visé et le renversement du régime. Elle voudra aussi démontrer que le redoublement de la répression et les récentes sentences de mort rendues à lencontre des manifestants, ne saura entamer la volonté populaire.
Dans une affiche publiée par les opposants, la semaine de contestation est annoncée pour le mardi 1er décembre. Chaque jour sera ensuite axé sur un thème particulier :
1er décembre : « Solidarité entre lycéens et étudiants ».
2 décembre : « Solidarité avec les prisonniers politiques ».
3 décembre : « Hommage aux martyrs du 7 décembre 1953 ». Les étudiants se rendront au cimetière dEbné Babouyé pour célébrer la mémoire des martyrs du 7décembre.
4 décembre : « Journée des martyrs du soulèvement ».
5 décembre : « Solidarité avec les familles des martyrs et des prisonniers politiques ». Les étudiants se rendront au Parc Laleh pour marquer leur soutien aux familles des martyrs et des prisonniers.
6 décembre : « Solidarité avec les femmes prisonnières politiques ». Les étudiants se rendront devant la prison dEvine.
7 décembre : Manifestation denvergure à Téhéran et les autres villes iraniennes.
En 1953, la police du Chah avait ouvert le feu dans lenceinte de luniversité, tuants trois étudiants et blessant plusieurs autres. Les étudiants voulaient manifester contre la visite du vice-président américain, Richard Nixon en Iran. Trois mois plus tôt, le Chah était revenu au pouvoir grâce à un coup détat fomenté par la CIA. Une dictature brutale venait dêtre instaurée après une brève expérience démocratique avec le Dr Mohamad Mossadegh, premier ministre aimé de la population. Depuis, les étudiants et les intellectuels iraniens ont transformé cette journée en une manifestation dopposition contre la dictature.
Les trois étudiants assassinés en 1953: Chariat-Razavi, Ghandchi, Bozorgnian