Iran Focus : Une centaine de familles dont les proches ont été arrêtés pendant la révolte des jours de Tassoua et Achoura (26 et 27 décembre), se sont rassemblées le 18 janvier devant le tribunal de la révolution, situé rue Moallem, a rapporté la Résistance organisée dans un communiqué.
Elle ajoute que près de 200 membres des familles se sont également rassemblées devant le Bureau du Procureur des dans le secteur du bazar de Téhéran. D’autres personnes se sont également jointes au mouvement en signe de solidarité.
« Les forces répressives ont tenté d’empêcher la protestation de se développer et de créer un climat de peur en filmant et photographiant des familles. Une jeune femme qui prenait des photos du rassemblement a été agressée par des agents du renseignement et arrêtée », ajoute le communiqué du Conseil National de la Résistance (Cnri).
« Des centaines de familles de prisonniers politiques et de détenus du soulèvement se sont aussi rassemblées devant la sinistre prison d’Evine, à Téhéran. Parmi les manifestants se trouvaient des personnes âgées, qui continuent de protester malgré diverses maladies et le froid extrême. Encerclées par les forces répressives, ils sont tout de même restés sur place pendant des heures. »
Le régime s’abstient toujours de répondre aux demandes de renseignements sur les conditions des détenus et refuse de divulguer où ils sont détenus, plusieurs mois après leurs arrestations.
Le Cnri affirme quil existe des informations crédibles sur lincarcération dun grand nombre de jeunes dans le quartier 209 d’Evine et soumis à la torture. Mais les agents du régime refusent de donner la moindre information sur ces prisonniers. Les agents de renseignement refusent même de prendre les médicaments destinés aux détenus malades.
Le pouvoir judiciaire du régime nie que ces jeunes gens aient des dossiers au "Tribunal de la révolution" et empêche les avocats de prendre en charge des détenus, entravant ainsi toute sorte de procédure régulière et des recours judiciaires.