Iran Focus : Redoutant de voir la Fête du Feu se transformer en révolte nationale contre le régime, Ali Khamenei, le guide suprême du régime a affirmé que la Fête du Feu «est dénuée de toute base dans la charia et cause beaucoup de préjudices et de corruption, par conséquent, il serait bon de l’éviter.» Cette fête « est une sorte d’adoration du feu », a-t-il déclaré, selon l’agence de presse IRNA.
La « Fête du feu » (Tchahar-chanbeh-Souri), le 16 mars prochain, sera l’occasion d’une nouvelle épreuve de force entre la population et le pouvoir. Le régime qui s’oppose à cette fête qu’il considère comme « païenne », a toujours essayé d’empêcher sa célébration qui donne habituellement lieu à des protestations. Cette année les autorités craignent des manifestations d’une envergure sans précédent.
Les propos de Khamenei visent à prévenir une révolte pour la Fête du Feu. Ils interviennent à un moment où les menaces et les intimidations des plus hautes autorités et responsables des forces de répression avec les soi-disant «opérations de découverte et de confiscation des matières combustibles », et leurs larmes de crocodile pour les « conséquences néfastes de la fête du feu pour les jeunes », n’ont pas réussi à dissuader les Iraniens, en particulier la jeunesse courageuse, à se soulever pendant ces festivités.
Les Iraniens célèbrent cette fête ancestrale la veille du dernier mercredi de l’année, sautant par dessus des feux de joie avec force pétards et feux dartifice. Lorsqu’on saute par dessus le feu, on fait symboliquement le vu de laisser ses mauvaises pensés au « jaune » de la flamme pour tirer vigueur et pureté de sa « rouge ». Cest ainsi quon accueille avec joie le printemps qui sannonce et lespérance de jours nouveaux, « Norouz ».
Le peuple iranien insurgé, en réaction ces mesures hystériques, prépare cette fête nationale avec une intensité sans précédent depuis deux semaines et élabore un soulèvement majeur pour loccasion. Cette journée est devenue une circonstance symbolique pour exprimer sa colère et sa haine. Les explosions de pétards dans les rues du pays font monter linquiétude du régime.