ISJ, Bruxelles, 26 janvier – Dans une conférence internationale sur l’Iran, un groupe bipartite d’anciens hauts responsables américains, se sont joints à des membres de premier plan du Parlement européen pour exhorter les Etats-Unis à adopter une nouvelle approche du régime de Téhéran.
L’élément central de cette politique doit être le retrait du principal mouvement d’opposition iranien, les Moudjahidine du people d’Iran (OMPI), de la liste des groupes terroristes aux Etats-Unis, ont dit les orateurs, ajoutant qu’une action urgente était nécessaire pour protéger les résidents du camp d’Achraf en Irak.
Maryam Radjavi, Présidente-élue du mouvement d’opposition le Conseil national de la Résistance iranienne, a été rejointe par le général James Jones, ancien conseiller à la sécurité nationale du Président Obama, Bill Richardson, ancien gouverneur du Nouveau Mexique et ambassadeur aux Nations Unies sous le président Clinton, Michael Mukasey, ancien ministre de la Justice, John Bolton, ancien ambassadeur américain à l’ONU et l’ambassadeur Dell Dailey, coordinateur du contre terrorisme du département d’Etat jusqu’en avril 2009.
Le Vice-président du parlement européen Alejo Vidal Quadras conduisait une délégation d’eurodéputés, avec notamment les députés écossais et tchèque Struan Stevenson et Jan Zahradil. Le sénateur belge Dirk Claes, Irene Khan, ancienne Secrétaire générale d’Amnesty International, le Pr Ruth Wedgwood de l’université Johns Hopkins de Washington et l’avocat international Juan Garcés ont aussi pris la parole dans cette conférence, organisée par le Comité International pour l’Application de la Justice (Committee In Search of Justice – ISJ) et le Comité parlementaire belge pour un Iran démocratique.
“Le peuple iranien n’est plus seul dans sa souffrance. Il est nécessaire de reconnaître et de revitaliser la préoccupation légitime pour toute la population du camp d’Achraf, par rapport aux promesses de sûreté et de sécurité faites par les Irakiens aux Etats-Unis ”, a noté le général Jones.
Le gouverneur Richardson a ajouté : “Il est logique de retirer l’OMPI de la liste des organisations terroristes. Il n’y a pas de lien terroriste, aucune capacité, aucune intention. L’Amérique a besoin de suivre la voie de l’Union européenne et du Parlement européen.”
“La dictature religieuse en Iran doit prendre fin. Cela ne pourra se faire ni par la guerre ni par la complaisance. La solution est la troisième Voie : un changement démocratique par le peuple iranien et sa résistance”, a souligné Mme Radjavi.
M. Mukasey a ajouté : “Il est important que cette classification soit retirée, avant que l’Iran et ceux qui agissent pour son compte n’usent les résidents d’Achraf et les forcent à partir, ou ne leur imposent un sort bien pire.”
Tout en mettant en avant le rôle central que l’OMPI, la principale opposition iranienne, aura à jouer dans toute politique future vis-à-vis de l’Iran, l’ambassadeur Bolton a souligné : “La politique des Etats-Unis doit être clairement le renversement du régime de Téhéran”.
L’ambassadeur Dailey a souligné que “les conditions ont change de manière significative à Achraf et au Moyen-Orient pour justifier clairement la révocation de la classification de l’OMPI. L’OMPI est un contrepoids puissant au régime iranien.”
Dans une partie de son discours, le Dr. Vidal Quadras a dit : “la complaisance ne fournit que du temps au régime pour continuer à propager le terrorisme dans le monde et à se rapprocher de l’arme atomique. Il existe un mouvement d’opposition bien organisé, puissant et engagé à l’intérieur du pays. Deux priorités immédiates et urgentes émergent. La première est de protéger les résidents d’Achraf et la seconde et de retirer l’OMPI de la liste noire américaine.”
“Le véritable espoir de dizaines de millions d’Iraniens se trouve dans l’OMPI. Nous devons affronter les mollahs avant qu’ils ne gagnent l’hégémonie au Moyen-Orient. Et cela ne signifie pas une invasion armée, cela signifie de retirer l’OMPI de la liste du terrorisme américain et cela signifie de fournir une protection aux courageux résidents du camp d’Achraf”, a ajouté l’eurodéputé écossais Struan Stevenson.
Comité international pour l’Application de la Justice
Le 26 janvier 2011