Iran Focus : La Fête du Feu a été célébré à grande échelle par la population iranienne malgré les interdictions, rapporte le CNRI. La population a profité de cette tradition ancestrale pour exprimer sa haine de la dictature du guide suprême, et partout à travers le pays ont fusé les pétards et les grenades sonores.
La résistance organisée a rapporté, dans des communiqués successifs, les divers points de rassemblement et d’accrochage dans une capitale qui vibrait en soirée au rythme des “A bas le dictateur” et de “Moubarak, Ben Ali, c’est au tour de Seyed Ali [Khamenei]” :
A 19h00 locales, sur la place Mohseni, les gens ont allumé des feux de joie en criant « Mort au dictateur », « Dictateur, ta mort approche ». Dans le quartier de Guicha, les jeunes sacndent « Khamenei honte à toi, abandonne le pouvoir ».
Les rues Sabalan et Golestan de Chahrak-e-Gharb vibrent des slogans enthousiastes des jeunes.
Dans le parc Pardissa de la capitale iranienne, sur l’autoroute Hemat, des centaines de personnes scandaient : « je tuerai, je tuerai, celui qui a tué mon frère ». Des jeunes ont brûlé des photos de Khamenei et de Khomeiny sur lesquelles étaient écrites « A bas le principe du guide suprême ». Sur le boulevard Abouzar, des jeunes ont lancé de gros pétards contre un véhicule des forces de sécurité.
Dans la rue Jeyhoun, une foule importante criait « A bas le dictateur ». Sur le trajet des rues Karoun, Azerbaïdjan et Satarkhan vers la rue Behboudi, des jeunes ont attaqué à coups de produits inflammables et de pétards un groupe de miliciens à moto qui fonçaient vers eux pour les disperser.
Dans le quartier de Salsalbil, des affrontements ont éclaté avec les agents de sécurité qui ont tiré des gaz lacrymogènes sur la population. A Mehrabad et au croisement Sabalan, les jeunes ont affronté des miliciens du Bassidj qui les avaient provoqués et les ont obligés à battre en retraite.
Depuis le début de soirée, les agents postés sur Falakeh-Dovom de Tehranpars et la place Mohseni confisquent les clés de contacts des motos pour les empêcher de circuler.
Sur la place Aryachahr, les forces répressives ont chargé avec des gaz lacrymogènes des centaines de personnes qui criaient « Moubarak, Ben Ali, au tour de Seyed Ali [Khamenei] ». De très nombreux jeunes ont été arrêtés et emmenés vers des lieux inconnus. Des cris de « Allah-o-Akbar » montaient du boulevard Ferdouss-Aryachahr.
Dans la rue Roudaki et sur la place Ferdoussi, de violents accrochages ont opposé la population aux pasdarans et aux miliciens du Bassidj. Les gens criaient « Mort à Khamenei » et « A bas le dictateur ». Ils ont répliqué à la charge brutale des agents en leur lançant des pétards et des grenades sonores artisanales.
Dans la rue Eskandari, les jeunes ont lancé sous les roues et dans les jambes des miliciens à moto des grenades sonores, en criant « Moubarak, Ben Ali, au tour de Seyed Ali [Khamenei] ».
Dans le secteur d’Ekbatan, des groupes importants lancent des slogans contre le régime. Ils répliquent à aux attaques des agents à coups de pierres. Dans le quartier « Phase 1 » d’Ekbatan, plusieurs bennes à ordure alimentent des feux de joie. A Chahrak-e-Ghalb, les protestataires qui avaient allumé une kyrielle de feux, ont fait front aux attaques des voltigeurs à moto.
Dans les quartiers Satarkhan et Aryachahr, les agents ont bloqué la circulation des véhicules et des motos et procédé à des arrestations de passagers, déclenchant une volée de « Allah-o-Akbar » en guise de protestations.
Dans la rue Safa, sur la place Imam Hussein, les gens font claquer des pétards au son des slogans hostiles au pouvoir. Dans la rue Eskandari nord, des jeunes ont brûlé des portraits de Khamenei dans un concert de «A bas le dictateur ».
A Afsarieh des hordes de miliciens du Bassidj se sont violement abattues sur la population. A 7-Hoz de Narmak, les jeunes se sont rassemblés pour entonner en chœur « A bas le dictateur ».