IranIran (actualité)Une aide financière pour promouvoir la démocratie en Iran

Une aide financière pour promouvoir la démocratie en Iran

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Iran Focus, 14 avril – En début de semaine, lundi 11, la chaine télévisée américaine Fox News se penchait sur la décision des Etats-Unis d’allouer un budget pour promouvoir la démocratie en Iran. Neil Cavuto, le présentateur vedette de Fox News, invitait un spécialiste de ce pays Ali-Reza Jaffarzadeh, pour savoir quels sont les moyens les plus efficaces d’aider le peuple iranien.

Neil Cavuto : Si vous ne voulez pas les combattre, mettez-les sous pression. L’administration Bush pense avoir des choses à dire sur la démocratie dans beaucoup de pays dont l’Iran, quitte à enfreindre certaines normes en vigueur dans les relations internationales. Megyn Kendall nous rejoint de Washington.

Megyn Kendall : Bonjour Neil. Pendant des années, les compagnies américaines n’avaient pas le droit de faire du commerce avec l’Iran, mais le gouvernement américain n’avait pas non plus le droit de dépenser de l’argent dans ce pays. Il s’agissait de sanctions imposées à un pays que le Département d’Etat considère comme un parrain du terrorisme international. Maintenant, les choses vont peut-être changer. Dans son discours annuel sur l’état de l’Union, le président Bush a promis aux Iraniens : « Aussi longtemps que vous résisterez pour votre liberté, les Américains résisteront à vos côtés ».

A l’époque, ces propos était un peu ambigus et nous ne comprenions pas ce que signifiait cette phrase, maintenant nous commençons à mieux la comprendre. Pour la première fois depuis la crise des otages à l’ambassade américaine de Téhéran, le Département d’Etat vient d’allouer une somme de trois millions de dollars qui sera utilisée pour la promotion de la démocratie en Iran. Cette somme sera notamment octroyée à des organisations non gouvernementales impliquées dans les actions éducatives et humanitaires. Certains critiquent cette décision du Département d’Etat qui est selon eux une ingérence dans les affaires intérieures de l’Iran et une violation d’un accort signé entre l’Iran et les Etats-Unis en 1981. Le Département d’Etat rejette catégoriquement ces critiques.

Richard Boucher (Porte-parole du Département d’État) : Les Etats-Unis soutiennent la démocratie et les droits de l’homme partout dans le monde, cela ne peut être considéré comme une ingérence dans les affaires intérieures d’un pays quelconque.

Megyn Kendall : Des groupes d’opposition iraniens comme le Conseil national de la Résistance iranienne ont organisé l’année dernière un grand rassemblement à Washington. Ils luttent depuis de nombreuses années pour instaurer un gouvernement démocratique à Téhéran. Le Département d’Etat considère ce groupe comme un groupe terroriste. Le groupe rejette cette étiquette et affirme qu’elle est le produit de pressions exercées par le régime des mollahs qui veulent ainsi discréditer les partisans de la démocratie en Iran. Le Département d’Etat souhaite que cette aide financière soit notamment utilisée pour le développement des syndicats, des partis politiques, des médias libres et indépendants et toute autre institution susceptible de favoriser le respect des droits de l’homme en Iran.

Neil Cavuto : Megyn, je vous remercier beaucoup. C’était donc Megyn Kendall à Washington. Alors, ces trois millions s’ajouteront aux quinze millions que les Etats-Unis dépensent chaque année pour transmettre des programmes de radio et de télévision vers l’Iran. Mais est-ce une bonne idée ? Mon prochain invité pense que oui. Alireza Jafarzadeh est le président d’un cabinet de conseils politiques et stratégiques. Il est analyste à Fox News pour les questions internationales.

Alireza Jafarzadeh : Bonjour Neil, merci de votre invitation.

Neil Cavuto : Je me demande comment cette somme d’argent sera dépensée pour promouvoir la liberté en Iran. Qu’en pensez vous?

Alireza Jafarzadeh : Bien, avant tout, je pense que c’est une bonne idée, au-delà de l’aspect financier, cette décision est un message politique. Elle envoie un signal fort au régime iranien et lui fera comprendre que les Etats-Unis sont prêt à passer à la vitesse supérieure en aidant les partisans de la démocratie à renverser les ayatollahs. C’est un message de soutien au peuple iranien, cela donne l’espoir aux opposants iraniens aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays. Donc cette décision est très significative et son importance dépasse de beaucoup un soutien financier.

Neil Cavuto : Mais le fait de soutenir des radios comme « Free Europe » et « Voice of America » est-il suffisant pour aider les pays qui se trouvent sous des régimes totalitaires ? N’y a-t-il pas d’autres moyens d’agir ?

Alireza Jafarzadeh : Vous avez raison. Un budget de 15 millions de dollars a été octroyé aux radios et aux télévisions qui émettront des programmes vers l’Iran. Il s’agit principalement de Radio Farda qui diffuse des programmes en persan. Mais comme vous l’avez dit c’est insuffisant. Vous avez besoin de contacts avec la véritable opposition sur place. Ce sont ces forces de l’intérieur du pays qui diront le dernier mot et se soulèveront pour renverser le régime des Ayatollahs. C’est donc très important que les Etats-Unis soutiennent l’opposition iranienne. Cette récente décision montre que les Etats-Unis soient prêts à prendre des mesures concrètes. Vous avez rappelé que le président Bush avait dit que les Etats-Unis seront du côté du peuple iranien, cette phrase donne le ton.

Neil Cavuto : Alors, cela signifie qu’il faudrait faire quelques choses. En diffusant des programmes vers l’Iran, nous avons déjà fait quelques choses pour promouvoir la démocratie. Mais, qu’est-ce qu’on pourra faire de plus ?

Alireza Jafarzadeh : vous avez raison. A mon avis, ce que les Etats-Unis ont besoin de faire, c’est de soutenir l’opposition iranienne. Il faut enlever toutes les restrictions imposées à cette opposition. Megyn vient d’évoquer l’étiquette terroriste qui collée à l’opposition iranienne. Vous ne pouvez pas favoriser un changement de régime quand que le groupe principal de l’opposition iranienne porte une étiquette de terroriste. C’est la première chose qui doit être faite. Ensuite, vous avez besoin d’exercer des pressions sur les Européens pour qu’ils retirent aussi le nom de ce groupe de leur liste d’organisations terroristes. Enfin, vous avez besoin d’adopter des mesures concrètes pour aider l’opposition iranienne.

Neil Cavuto : Vous avez toujours de bonnes idées, Alireza. Merci beaucoup, nous avons été ravis d’entendre vos commentaires.

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