Iran Focus : Selon des informations obtenues par les réseaux de la Résistance iranienne (CNRI) qui ont pu observer de l’intérieur le processus électoral du régime, des fraudes massives, d’une envergure sans précédent ont accompagné la farce électorale de vendredi. Cette manœuvre frauduleuse visait à concrétiser les directives du guide suprême Ali Khamenei, qui avait voulu que le nouveau Majlis soit entièrement contrôlé par les Pasdaran.
Or le taux de participation a été extrêmement faible. De nombreux soutiens traditionnels du régime et même des membres des familles et des proches des dirigeants et des dignitaires du pouvoir ne sont pas allé voter. Anticipant le boycotte, Ali Khameneï avait ordonné, selon les sources de la Résistance, que l’on annonce un taux de participation de 60% à l’élection. Le général Mohammad-Mostafa Najar, ministre de l’intérieur, est même venu annoncer la veille que la participation « sera plus élevé et plus enthousiastes que par le passé ! »
Pour cela une vaste opération de fraude a été mise sur pied, dirigée par les pasdaran, allant jusqu’à acheter des votes. Cependant, en fin de journée, l’ampleur et l’étendue des opérations frauduleuses ont atteint une telle apogée, que les autorités du régime ont évoquées le «scandale » pour décrire la situation.
Selon des rapports parvenus d’Iran, ce sont les Pasdaran et le Bassij qui sont les plus impliqués dans ces opérations. Les gardiens et les bassijis étaient déployés à travers les rues et boulevards proposant aux passants des sommes considérables d’argent pour aller voter en faveur des candidats de la liste des Pasdaran.
L’achat des votes des villageois déshérités et leur transport vers les villes pour compléter leur mise en scène de participation populaire, constitue un autre volet de cette mascarade électorale. Certains responsables d’achats de vote ont été arrêtés dans certaines villes, ils ont cependant été relâchés avec l’intervention des commandants des pasdaran et des services du renseignement de la province. Selon ces rapports, la grande part des fraudes concerne la liste des pasdaran, notamment plusieurs anciens commandants des gardiens de la révolution qui siègent au parlement des mollahs.