Les partisans d’un tel vote ne sont plus loin d’une majorité leur permettant de passer outre un veto du président américain Barack Obama, qui a dit que cela, le cas échéant, compliquerait la dernière phase des négociations.
La Maison blanche a confirmé mardi que Barack Obama avait l’intention d’opposer son veto à la loi permettant l’organisation du vote.
Ce projet de loi – qui est largement soutenu par les deux partis du Congrès – pourrait empêcher le président Obama de lever les sanctions économiques imposées au régime iranien pendant les 60 jours durant lesquels le Congrès examinera le contenu de l’accord nucléaire avec l’Iran.
Le Congrès a insisté pour que ses membres aient le dernier mot concernant cet accord, afin d’assurer les Américains que l’administration Obama n’est pas en train d’accepter un mauvais accord.
Le mardi 14 avril, ce projet de loi sera soumis au vote des membres de la Commission des Affaires étrangères du Sénat.
Après l’accord qui a été conclu jeudi dernier, le président Obama a averti que « Si le Congrès tue cet accord – sans se baser sur des analyses d’experts et sans offrir aucune alternative raisonnable – alors les États-Unis seront responsables de l’échec de la diplomatie, l’unité internationale va s’effondrer et le chemin vers le conflit sera élargi. »
Le sénateur Corker, président de la Commission des relations étrangères du Sénat des Etats-Unis, a déclaré dimanche que les négociateurs de l’accord lui ont dit que l’action du Congrès et la menace de renforcer les sanctions n’ont pas nui aux négociations et au contraire, ces éléments ont été des facteurs qui ont aidé à parvenir à un meilleur accord.
Dans une interview avec le journal New York Times, le président Obama a fermement défendu l’accord cadre conclu avec l’Iran et l’a qualifié d’« occasion unique dans une vie » pour empêcher une bombe atomique et pour apporter la stabilité à long-terme au Moyen-Orient.
Il a fait valoir que des négociations réussies seront le moyen le plus efficace pour empêcher que le régime iranien obtienne l’arme nucléaire, mais a insisté qu’il garderait toutes les options sur la table si Téhéran viole les termes de cet accord.
« J’ai été très clair que l’Iran ne doit pas obtenir une arme nucléaire et je pense qu’ils devraient comprendre que nous sommes sérieux », a déclaré Obama dans l’interview publiée dimanche.
« Mais je dis que les espoirs soulevés par cet accord diplomatique sont très importants, car cet accord peut ouvrir une nouvelle ère dans les relations américano-iraniennes, mais aussi une nouvelle ère dans les relations entre l’Iran et ses voisins », a-t-il ajouté.
Sur le fond de l’accord-cadre conclu avec l’Iran, Obama a évoqué les moyens pour vérifier que Téhéran ne cherche pas à tricher. Il a dit qu’il y aurait un « mécanisme international » qui déterminera s’il est nécessaire de procéder à des inspections sur un site nucléaire suspect.