Aver l’AFP- L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) pourra terminer ses investigations à la fin de l’année sur la « possible dimension militaire » du programme nucléaire de l’Iran, a annoncé samedi à la presse le directeur général de l’organisation, Yukia Amano à Vienne.
« Je pense que nous pourrons publier un rapport à la fin de l’année sur (…) la clarification des questions liées à la possible dimension militaire » (PMD) du programme nucléaire de l’Iran, a-t-il déclaré à son retour de Téhéran où il a notamment rencontré le président des mollahs Hassan Rohani.
La PMD est un des aspects les plus délicats des négociations. L’AIEA soupçonne Téhéran d’avoir mené des recherches au moins jusqu’en 2003 pour se doter de la bombe atomique, et cherche à avoir accès aux scientifiques impliqués, ainsi qu’aux documents et sites qui pourraient avoir abrité ces recherches.
L’AIEA a cherché des réponses aux 12 ensembles de questions sur les activités nucléaires passées du régime visant à acquérir des armes nucléaires.
M. Amano a eu jeudi des entretiens avec M. Rohani mais aussi le secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale, Ali Shamkhani, pour accélérer le règlement des questions en suspens, notamment la PMD.
M. Amano a également précisé que l’AIEA était prête à jouer son rôle après la conclusion d’un accord global sur le nucléaire iranien entre Téhéran et les puissances du groupe 5+1 (États-Unis, France, Royaume-Uni, Russie, Chine et Allemagne)
« L’AIEA est prête à mettre en œuvre les éléments liés au nucléaire lorsque cela sera demandé », a-t-il déclaré.
L’AIEA est appelée à jouer un rôle majeur de contrôle et de vérification en cas d’accord entre Téhéran et les grandes puissances. Cet accord verrait le programme nucléaire iranien placé sous étroit contrôle international, en échange d’une levée des sanctions contre Téhéran.
Ed Royce, le président de la Commission des Affaires étrangères de la Chambre des Représentants, a déclaré dimanche dernier à Fox News : « Sans vérification, sans la possibilité que les inspecteurs internationaux aillent sur ces sites militaires pour obtenir des réponses à leurs interrogations, sans la capacité de parler à des scientifiques iraniens, cet accord n’aura aucune valeur. »