
* Le programme de missiles balistiques au centre des débats
* Discussions aussi sur l’embargo sur les armes
* La date butoir du 7 juillet pourrait être repoussée au 9
VIENNE, 6 juillet (Reuters) – Les sanctions de l’Onu liées au programme iranien de missiles balistiques, et plus largement aux les armes iraniennes, font partie des points de désaccord entre Téhéran et le groupe P5+1 dans les négociations de Vienne sur le programme nucléaire de la République islamique, ont déclaré lundi des responsables occidentaux et iraniens.
« Les Iraniens veulent une levée des sanctions sur les missiles balistiques. Ils disent qu’il n’y a pas de raison de les lier à la question du programme nucléaire. C’est une opinion qu’il est difficile de partager », a déclaré à Reuters un responsable occidental.
D’autres responsables occidentaux et iraniens ont confirmé le désaccord sur ce dossier. « Nous ne devons pas sous-estimer le fait que d’importantes questions ne sont toujours pas résolues. Il n’y aura pas d’accord à n’importe quel prix. Si rien ne bouge sur les points cruciaux, un échec n’est pas exclu », a déclaré un diplomate
allemand s’exprimant sous le sceau de l’anonymat.
Le groupe P5+1 (Etats-Unis, Russie, Grande-Bretagne, Chine, France et Allemagne) et l’Iran se sont fixé comme date butoir le 7 juillet pour parvenir à un accord définitif.
Les ministres des Affaires étrangères du P5+1 ont de nouveau rencontré lundi dans la capitale autrichienne leur homologue iranien, Mohammad Javad Zarif, pour tenter d’avancer.
« Il reste des désaccords mais nous travaillons dur pour les régler », a dit le chef de la diplomatie iranienne. « Les Occidentaux insistent pour que non seulement les sanctions soient maintenues sur le programme (iranien) de missiles balistiques, mais aussi pour que l’Iran suspende ce programme », a dit un responsable iranien.
« L’Iran veut défendre ses droits et demande que toutes les sanctions, notamment celles qui concernent les missiles balistiques, soient levées. »
« HORS DE QUESTION »
Un autre délégué iranien, qui a requis l’anonymat, a déclaré que Téhéran réclamait purement et simplement la fin de l’embargo de l’Onu sur les armes.
« C’est hors de question », a répondu un diplomate occidental.
Un responsable iranien, en écho à certains diplomates occidentaux, a déclaré à l’agence de presse Tasnim que les négociations pourraient se poursuivre jusqu’au 9 juillet. Dimanche, le chef de la diplomatie américaine, John Kerry, a estimé que les négociations étaient à la croisée des chemins.
« Nous avons fait de véritables progrès mais (…) nous ne sommes pas encore arrivés là où il faudrait sur les questions les plus difficiles », a déclaré le secrétaire d’Etat.
« S’il n’y a pas d’accord et s’il y a (de la part de l’Iran) une intransigeance totale et une absence de volonté d’avancer sur les sujets qui comptent pour nous, le président Obama a toujours dit que nous sommes prêts à nous retirer des négociations », a rappelé John Kerry.