Par Jubin Katiraie
Selon le Wall Street Journal, le régime en Iran refuse de coopérer à une enquête sur son entreposage présumé d’équipements nucléaires et de matières radioactives à Téhéran par l’Agence internationale de l’énergie atomique des Nations Unies.
Des diplomates affirment que Téhéran a refusé de répondre aux questions importantes posées par l’AIEA’ au sujet d’allégations selon lesquelles l’Iran aurait établi un site, maintenant démantelé, à Téhéran pour stocker le matériel et les équipements nucléaires utilisés pour la mise au point de l’arme stratégique.
En 2017, Téhéran a transféré ses fichiers d’armes nucléaires dans le district de Shorabad, dans le sud de Téhéran. Shorabad est un village de la province iranienne d’Azerbaïdjan occidental. Le programme nucléaire iranien secret mis au point de 1999 à 2003 s’appelle Projet Amad. Lorsque l’Iran a signé l’accord sur le nucléaire de 2015, il a nié l’existence d’un tel programme. L’énoncé de mission du projet était de concevoir, de produire et de tester cinq ogives, chacune avec un rendement en TNT de 10 kilotonnes, en vue de leur intégration sur un missile.
Le comportement de Téhéran a déclenché un vif débat au sein de l’AIEA, ont déclaré les diplomates au Wall Street Journal. Dans son rapport de vendredi, l’AIEA a fait remarquer que l’Iran était allé plus loin dans la violation de son accord nucléaire avec les puissances mondiales en augmentant son stock d’uranium enrichi et en le raffinant à une pureté supérieure à celle autorisée.
Les actions de l’agence nucléaire de l’ONU concernant l’Iran « persistent dans le refus de l’agence de tenir Téhéran pour responsable des violations de ses obligations de sauvegarde nucléaire », selon Mark Dubowitz, PDG de la Fondation pour la défense des démocraties, un groupe de réflexion qui s’est opposé à l’accord nucléaire iranien.
Le ministre des Affaires étrangères des mollahs, Mohammad Javad Zarif, a déclaré lundi que son régime réduirait encore ses engagements dans le cadre de l’accord nucléaire de 2015 si les parties européennes ne protégeaient pas l’économie de Téhéran des sanctions imposées par les États-Unis.
Téhéran a menacé de prendre d’autres mesures d’ici le 6 septembre, telles que l’enrichissement d’uranium à 20% ou le redémarrage de centrifugeuses arrêtées, des machines qui purifient l’uranium pour l’utiliser comme combustible dans les centrales électriques ou très fortement enrichi en armes. Téhéran a déclaré qu’il violerait une à une les limites de l’accord sur ses activités nucléaires, augmentant ainsi la pression sur les parties qui espèrent toujours le sauver.
L’organe de surveillance nucléaire de l’ONU a déclaré en juillet que l’Iran avait dépassé sa limite de 202,8 kg d’uranium enrichi et son plafond de 3,67% de pureté fissile pour lesquels Téhéran est autorisé à raffiner de l’uranium. Près de deux mois après avoir dépassé ces limites, Téhéran a accumulé 241,6 kg d’uranium enrichi et s’enrichit jusqu’à 4,5%, indique le rapport trimestriel de l’AIEA aux États membres.