Par Pierre Pooya
Le régime en Iran a exécuté collectivement huit détenus à la prison Raja’i Shahr de Karaj le mercredi 28 août.
Les victimes ont été identifiées comme:
• Manouchehr Dehghani
• Alireza Behrad
• Ebrahim Yarmout Oghli
• Ahmad Gharebalaei
• Reza Mousavi Baraghani
• Alireza Araei
• Siavosh Inanlou
• Mirzaei
Conformément à la macabre tradition du gouvernement iranien, ils ont tous été placés en isolement cellulaire le 26 août pour se préparer à leur exécution.
Par ailleurs, Téhéran a exécuté mercredi Hamidreza Derakhshandeh, 47 ans, en public. Il a été reconnu coupable d’avoir tué Mohammad Khorsand, un sinistre chef de prière du vendredi à Kazerun, qui, selon Derakhshandeh, volait aux pauvres de la province. Il a été exécuté sur la même place que celle où il avait tué Khorsand.
Lundi, à Babol, dans la province de Mazandaran, dans le nord de l’Iran, un autre homme a été pendu en public. Les médias officiels ont rapporté qu’un homme de 25 ans, identifié uniquement sous l’initiale de «H», avait été exécuté dans le parc Babolkenar de la ville.
Lundi également, l’Iran a exécuté une femme dans la prison de Mashhad. La femme n’a pas été identifiée mais a été reconnue coupable de meurtre. Elle était la 94ème femme exécutée depuis que Hassan Rouhani est devenue président du régime en 2013.
Téhéran a exécuté quatre femmes en huit jours le mois dernier; Maliheh Salehian, pendue le 16 juillet, Zahra Safari Moghaddam, pendue le 17 juillet, et Arasteh Ranjbar et Nazdar Vatankhah, deux beaux-parents ayant déjà passé 15 ans en prison, pendus le 23 juillet.
Téhéran est le leader mondial d’exécutions, notamment de femmes par habitant. Plus de 3 800 personnes ont été exécutées sous le mandat de Rohani.
Dans un rapport à l’Assemblée générale des Nations Unies, diffusé le 16 août 2019, l’expert des Nations Unies sur les droits de l’homme en Iran, Javaid Rehman, a déclaré que «le nombre d’exécutions [en Iran] reste l’un des plus élevés au monde».
Il a également exprimé sa préoccupation devant le nombre d’infractions, dont beaucoup ne sont pas considérées comme des crimes graves (ou même des crimes du tout) en vertu du Pacte international relatif aux droits civils et politiques. Cela inclut l’adultère, l’homosexualité, la possession de drogue, «la guerre contre Dieu, la corruption sur Terre, le blasphème et l’insulte du prophète» Muhammad.
En fait, Téhéran utilise la peine de mort pour maintenir son emprise fragile sur le pouvoir et pour faire taire la population mécontente de l’Iran, qui vit pour la plupart sous le seuil de pauvreté en raison de la crise économique que traverse son régime islamiste.