Iran Focus, Téhéran, 29 juin Le procès d’un individu accusé despionnage sur le programme nucléaire secret de l’Iran a été reporté au début août, selon le porte-parole du système judiciaire en Iran.
Jamal Karimi-Rad, sadressant à la presse sur une réunion de responsables judiciaires au mausolée de l’Ayatollah Rouhollah Khomeiny, a annoncé que « le procès des espions nucléaires qui aurait dû avoir lieu hier dans un tribunal révolutionnaire a été reporté au 2 août parce qu’un des accusés était malade et a dû subir une opération chirurgicale ».
« Il y a déjà trois accusés dans ce cas », a affirmé Karimi-Rad.
Le porte parole a ajouté que le deuxième accusé serait jugé le 20 août et que plusieurs auditions déjà avaient eu lieu pour le troisième individu même si aucun verdict navait encore été prononcé.
Lopposition a laissé entendre que le régime iranien peut employer la torture pour tirer des confessions des individus qu’elle accuse despionnage sur ses projets nucléaires. Elle affirme également que ces personnes sont jugées en secret.
Fin août passé, le ministre iranien des renseignements et de la sécurité Ali Younessi avait annoncé que les autorités avaient arrêté des dizaines d’espions dont plusieurs qui avaient révélés des « secrets nucléaires » de la République islamique.
« Le ministère de l’information a arrêté plusieurs espions qui diffusaient l’information nucléaire de l’Iran [hors du pays »> », a dit Younessi, qui dirige l’appareil redouté des renseignements, aux journalistes.
Younessi n’a pas identifié les prévenus, mais cest l’organisation dopposition, les Moudjahidine du peuple l’Iran (OMPI) avait révélé la majeure partie du programme nucléaire secret de l’Iran aux pays étrangers.
« Les hypocrites (le terme officiel du régime pour lOMPI) ont eu le rôle principal et ils se sont vantés davoir espionné l’Iran dans une conférence de presse en Amérique, » a-t-il ajouté. « Nous avons identifié et arrêté des dizaines d’espions sous diverses raisons. »
LOMPI a été la source des informations les plus fiables sur le programme nucléaire de l’Iran ces dernières années, comme lont prouvé les inspections des Nations Unies par la suite.
Le Conseil national de la résistance iranienne (CNRI), une coalition qui comprend lOMPI, avait d’abord révélé deux emplacements nucléaires sensibles à Natanz et Arak dans le centre de lIran en août 2002, une révélation qui avait déclenché une enquête de l’Agence internationale de l’énergie atomique (l’AIEA).
Peu de temps après les commentaires de Younessi, le CNRI à Paris a nié que les personnes arrêtées ait un quelconque rapport avec les révélations précédentes de l’organisation sur le programme nucléaire secret de l’Iran.
L’AIEA a uniformément critiqué l’Iran pour ne pas déclarer toutes ses activités.
Les inspecteurs de l’AIEA sont retournés en Iran lundi pour vérifier si Téhéran respectait les demandes internationales de ne pas enrichir l’uranium.