Iran Focus, Londres, 4 juillet Le secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale iranien (CSSN) et négociateur en chef atomique, Hassan Rohani, a démenti hier après-midi par le biais dun responsable, des rumeurs sur sa démission des fonctions quils occupe.
Lagence de presse officielle iranienne Mehr a cité sans la nommer une autorité disant que « ces nouvelles [sur la démission de Rohani »> nont rien de vrai. Le travail de personnes comme le Dr. Rohani va au-delà des goûts personnels et il faut remplir les tâches qui leur ont été confiées. »
Ce responsable du CSSN a noté que les positions de Rohani ces vingt dernières années navaient pas été influencées par les divers gouvernements.
« En ce moment très critique où les ennemis de la révolution mènent une guerre psychologique contre le nouveau président et essaie davoir un impact négatif sur les relations internationales de lIran, pour tenter dimposer leurs points de vue sur notre pays, on attend des médias quils fassent preuve de la prudence nécessaires dans la publication de ces nouvelles. »
Ce responsable faisait allusion aux allégations largement reprises sur limplication dAhmadinejad dans la crise des otages de 1979 et sa participation à lassassinat dimportantes figures de lopposition à létranger.
Hier encore, lagence ISNA avait rapporté que Rohani allait démissionner de ses fonctions.
« A la suite de la possible démission du chef de léquipe de négociation nucléaire iranienne du poste de Secrétaire du conseil suprême de sécurité national ces derniers jours, des informations viennent renforcer les rumeurs de démission », déclarait lagence.
Certains analystes pensent que lannonce de la démission de Rohani et le démenti qui a suivi reflètent une dure bataille en coulisses alors que le camp des ultra essaie darracher les derniers leviers du pouvoir des mains de ses rivaux à la suite du scrutin présidentiel.
« Les dirigeants ultraconservateurs qui sont derrière Ahmadinejad considèrent Rohani comme un négociateur qui a tendance à trop céder aux Européens, même si la décision finale revient au guide suprême layatollah Ali Khameneï », explique Massoud Zabeti, un analyste dIran Focus à Londres. « Il finira par partir, mais certains ultra pensent que ce pourrait être une bonne idée de le garder pendant quelques temps, pour éviter une réaction négative des Européens ».
Rohani est un proche allié de Hachemi Rafsandjani. Un successeur probable pourrait être Hossein Moussavian, qui appartient au camp ultra conservateur et a occupé les fonctions dadjoint de Rohani dans les négociations sur le nucléaire.
« Mais il y a un problème évident avec Moussavian dès à présent », dit Zabeti. « Il a déjà été dénoncé comme un des militants islamistes qui ont pris lambassade des Etats-Unis à Téhéran. Après la controverse sur Ahmadinejad, les mollahs au pouvoir ne peuvent pas se payer le luxe davoir le passé obscur dun autre de leurs hauts dirigeants sous la lumière des projecteurs. »