Iran Focus, Paris, 3 juillet Estimant que le passé du nouveau président de lIran est « pavé de meurtres, dassassinats, de prises dotages, de répression et de torture », la coalition du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI) appelle les autorités gouvernementales et internationales compétentes à délivrer un mandat darrêt international contre lui.
Le CNRI rappelle le passé de Mahmoud Ahmadinejad pour étayer sa demande de poursuite judiciaire. « Il fait partie des fondateurs de lAssociation des Etudiants musulmans, rebaptisée par la suite Bureau de la consolidation de lunité. Ce bureau a joué un rôle crucial dans lidentification et larrestation des étudiants dissidents, spécialement des sympathisants des Modjahedines du peuple dans les universités. Il a également été actif durant la soi-disant révolution culturelle qui a conduit à une vaste purge des étudiants et à la fermeture des centres denseignements supérieurs pendant plusieurs années », dit le communiqué de presse.
« En 1981, ajoute le CNRI, Ahmadinejad, avec des étudiants de la ligne de limam est entré au service du bureau du procureur à la prison dEvine, où ils a collaboré avec Mohammad Kachoui (directeur dEvine) et Assadollah Ladjevardi (procureur de Téhéran). Tortionnaire vicieux, Ahamdinejad a commandé les pelotons dexécutions au début des années 1980, et a personnellement achevé les prisonniers en leur tirant des coups de grâce. »
Le CNRI se penche ensuite sur sa carrière dans larmée idéologique de la théocratie : « En 1986, il a rejoint la brigade spéciale du corps des pasdarans à la Garnison Ramadan situé à Kermanchah, dans louest de lIran. Mise en place par les services de renseignements des pasdarans, la garnison était responsable des opérations spéciales et des attentats terroristes en territoire irakien. Ahmadinejad a pris part à plusieurs reprises à des opérations terroristes en Irak, spécialement à Kirkuk. La garnison Ramadan est la base principale de la Force Qods [Jérusalem »> des pasdarans, fondée quelques années plus tard. »
Le communiqué fait ensuite un rapprochement avec cette affectation et des attentats qui ont eu lieu en Europe : « Le général Mohammad Jafar Sahraroudi, alors commandant de la garnison Ramadan, a recruté Ahmadinejad pour lassassinat à Vienne en juillet 1989 du Dr. Abdul-Rahman Ghassemlou, Secrétaire général du Parti démocrate du Kurdistan dIran. Sahraroudi a mené lopération dans laquelle il avait été blessé. Les autorités autrichiennes lavaient cependant renvoyé lui et ses complices à Téhéran. Ahamdinejad était le commandant dun des deux commandos de la mort, le premier étant dirigé par Sahraroudi en personne. Il a également reçu des armes et des munitions pour cette opération de lambassade dIran à Vienne, quil a ensuite remises aux membres des deux commandos. Ahmadinejad a entretenu de nombreux contact avec Hossein Sheikh-Attar, qui est impliqué dans lassassinat de Chapour Bakhtiar et qui a été condamné par contumace par un tribunal de Paris. »