Iran Focus, Téhéran, 12 septembre Alors que le nouveau gouvernement du président Mahmoud Ahmadinejad continue ses profonds remaniements de lénorme bureaucratie iranienne, un ultra a été nommé nouveau président du puissant directoire de politique étrangère du Conseil suprême de sécurité nationale.
A sa nouvelle fonction, Seyyed Ali Monfared dirigera les négociations nucléaires de lIran avec lAgence internationale de lénergie atomique et les gouvernements occidentaux. Il remplace Hossein Moussavian, un ancien ambassadeur en Allemagne.
Monfared est un membre fondateur de la funeste police secrète iranienne, le ministre des renseignements et de la sécurité (VEVAK) et officier supérieur du corps des gardiens de la révolution.
Sa nomination intervient à un moment délicat, alors que les négociations entre Téhéran et la troïka européenne sont dans une impasse après la décision unilatérale de lIran de reprendre la conversion de luranium et ses activités denrichissement. Les gouvernements occidentaux font pression pour déférer le dossier iranien devant le Conseil de Sécurité de lONU.
Monfared était chargé de planifier la stratégie de la politique étrangère sous le gouvernement de Khatami, mais avait été limogé à la fin du premier mandat de Khatami à cause de divergences politiques. Il a aussi appartenu au Conseil de discernement des intérêts de lEtat, un organe qui sert de médiateur entre le parlement et le conseil des gardiens.
Monfared nest pas le seul ancien officier des gardiens de la révolution à être entré dans léquipe nucléaire iranienne. Son nouveau patron Ali Laridjani a été récemment parachuté secrétaire général du Conseil suprême de sécurité national (CSSN). Lui même ancien général des gardiens de la révolution, Laridjani est un protégé du guide suprême Ali Khameneï.
Les gardiens de la révolution dominent désormais toutes les positions clés au CSSN, assurant ainsi la mise en uvre de la politique ultra du guide suprême.
Dimanche, le nouveau ministre iranien des affaires étrangères Manouchehr Mottaki a assuré que la théocratie ne suspendrait pas son cycle du combustible nucléaire, en particulier ses activités de conversion duranium à Ispahan, dans le centre de lIran.