AFP
MOSCOU – Aucun gouvernement iranien n’acceptera de renoncer au nucléaire, quelles que soient les conditions offertes, a affirmé lundi à Moscou le vice-président iranien Gholamreza Aghazadeh.
« C’est une question nationale qui touche la société tout entière et aucun gouvernement iranien ne saurait conclure un tel marché », a-t-il dit au cours d’une conférence de presse, alors qu’on lui demandait à quelles conditions Téhéran pourrait consentir à abandonner son programme nucléaire.
« Nous ne cherchons pas à obtenir des dividendes en échange de l’arrêt de notre activité nucléaire », a expliqué M. Aghazadeh, qui dirige l’Organisation iranienne de l’énergie atomique.
« Ce qui nous intéresse, c’est de créer une atmosphère de confiance et de transparence pour montrer que nos recherches sont pacifiques. Aucun marché ne figure dans nos négociations avec la Russie ou avec l’Union européenne », a-t-il ajouté.
Par ailleurs, le vice-président iranien a estimé qu’il n’y avait pas de raisons de transmettre le dossier iranien au Conseil de sécurité des Nations unies.
« Sur la base des critères de l’Agence internationale de l’énergie atomique, il n’y a pas de raisons juridiques ou techniques pour un transfert du dossier iranien au Conseil de sécurité de l’ONU », a-t-il déclaré.
« S’il y a des pays qui veulent politiser ce dossier, nous réagirons de manière appropriée », a encore dit M. Aghazadeh.
Il s’est refusé à dire ce que serait la réaction de Téhéran, tout en affirmant qu’elle serait « ferme et très claire ».
« Si ce moment arrive, vous verrez vous-mêmes », a ajouté le vice-président iranien.
M. Aghazadeh s’est entretenu lundi avec plusieurs responsables russes. Les deux parties ont confirmé qu’elles avaient bien l’intention de démarrer la centrale nucléaire de Bouchehr en 2006, a indiqué l’Agence fédérale russe pour l’énergie atomique à l’issue d’une rencontre de son directeur Alexandre Roumiantsev avec le responsable iranien.