IranNucléaireIran-nucléaire : L’armée prend contrôle des ogives nucléaires iraniennes

Iran-nucléaire : L’armée prend contrôle des ogives nucléaires iraniennes

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Washington Times, 5 octobre – Le nouveau président iranien, Mahmoud Ahmadinejad a confié le contrôle exclusif du programme nucléaire de son pays à l’armée, coupant court aux affirmations de son gouvernement qui affirme que ce programme est destiné à l’utilisation civile, selon un groupe majeur de l’opposition.

Les dirigeants du corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI), une force créée spécialement pour défendre la révolution islamique de 1979, dominent maintenant le Conseil Suprême de Sécurité Nationale de l’Iran, le plus haut organe de décision en matière de politique étrangère d’après la constitution du pays.

Monsieur Ahmadinejad, ancien maire de Téhéran peu connu avant son élection surprise en juillet, est un ancien commandant du l’CGRI, tout comme le nouveau Secrétaire Général du conseil Ali Laridjani, qui a pris la tête des négociations sur le programme nucléaire iranien.

Les commandants des gardiens de la révolution ont aussi pris en charge la sécurité interne du conseil, la stratégie et les postes politiques, d’après un rapport du Conseil national de Résistance iranienne (CNRI), basé à Paris. Le porte-parole pour la presse du conseil est aussi un vétéran des gardiens de la révolution.

« L’armée, sous l’égide du nouveau président, a le contrôle total du programme et des négociations nucléaires avec les Nations Unies et l’Occident » a déclaré hier Mohammad Mohadessine, président de la commission des affaires étrangères du CNRI, au cours d’une interview téléphonique.

Les changements au niveau du personnel « rendent de moins en moins crédible le fait que le programme nucléaire iranien soit destiné à des fins pacifiques » a-t-il déclaré.

Le rapport, qui suit aussi de près l’importante infrastructure nucléaire de l’Iran et ses programmes techniques, accuse le guide suprême iranien l’ayatollah Khameneï de s’être tourné vers les membres du CGRI pour « éliminer tous les obstacles administratifs et politiques afin d’obtenir des armes nucléaires ».

L’Iran, qui proclame le droit de poursuivre un programme nucléaire civil pour subvenir à ses besoins énergétiques, poursuit d’intenses négociations avec les puissances européennes, la France, la Grande Bretagne et l’Allemagne, sur le sort de son programme nucléaire.

L’administration Bush est des plus sceptiques quant aux ambitions de Téhéran. Le conseil de l’agence de contrôle nucléaire de l’ONU a menacé le mois dernier de déférer l’Iran au Conseil de Sécurité de l’ONU pour d’éventuelles sanctions s’il n’autorise pas une supervision internationale serrée de son programme.

Le CNRI est la branche politique armée des Moudjahidine du peuple, un bloc iranien laïc qui a violement rompu avec les dirigeants islamiques de la révolution peu après la chute du chah soutenu par les Etats-Unis, Mohammad-Reza Pahlavi.

Le groupe d’opposition a eu un rôle varié et parfois contradictoire. Taxé de groupe terroriste par les Etats-Unis et les gouvernements européens, il s’est aussi avéré être la meilleure et la seule source de renseignement sur les programmes nucléaire clandestin, révélant ces dernières années des sites de recherches massives et d’essais à l’intérieur de l’Iran inconnus des contrôles de l’ONU et de l’occident.

Mais d’autres analystes ont également rapporté une vague de nominations au sommet de l’armée iranienne, venant spécialement de la force la plus idéologique sous le contrôle directe des dirigeants religieux islamiques.

Houchang Hassan Yari, un expert en sciences politiques de l’Ecole militaire royale du Canada, note dans une analyse récente que les membres actuels et anciens du CGRI se retrouvent aujourd’hui dans toute la bureaucratie politique et administrative iranienne, des députés du parlement jusqu’aux maires, en passant par des autorités universitaires et même des dirigeants des plus grosses entreprises iraniennes.

Le corps est « sur le point de passer de joueur junior dans la défense militaire du pays à un facteur clé de la défense dans la doctrine militaire et sécuritaire du pays – une poussée qui pourrait se faire aux dépens de l’armée [traditionnelle »> », remarque-t-il.

Pour Bill Sami’i, un analyste sur l’Iran qui travaille pour Radio Free Europe/ Radio Liberté, un facteur clé dans l’élection surprise de M. Ahmadinejad a été le soutien de la Force de Résistance du Bassidj, une force paramilitaire aux liens très étendus avec le corps des gardiens de la révolution.

Le nouveau président, avec virtuellement aucune expérience en matière d’affaires étrangères quand il a été élu, a nommé un commandant supérieure du Bassidj comme haut conseiller juste après son entrée en fonction en août.

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