DPA, Paris, 14 octobre La secrétaire dEtat américaine Condoleezza Rice et le ministre français des affaires étrangères Philippe Douste-Blazy ont assuré vendredi quils resteraient fermes face au refus de lIran de céder aux demandes dabandonner le programme denrichissement duranium.
« La communauté internationale na aucune raison de croire que les Iraniens agiront de manière responsable avec le cycle du combustible (nucléaire) », a dit Rice aux journalistes à Paris après des discussions avec Douste-Blazy et le Président Jacques Chirac.
Par conséquent, a poursuivi Rice, « nous devons envoyer un message très fort à lIran ». Ce message, a-t-elle dit, cest que si Téhéran ne se conforme pas aux demandes de la communauté internationale, il sera déféré au Conseil de Sécurité de lONU.
« Il est très clair que le Conseil de Sécurité est une option, » a précisé Rice.
Pour sa part, Douste-Blazy a dit que « nous avons besoin dune certaine fermeté » avec lIran, ajoutant que « nous devons rendre loption du Conseil de Sécurité plutôt crédible ».
Mardi, Téhéran a signalé quil voulait retourner aux négociations avec la Troïka européenne la France, lAllemagne et la Grande-Bretagne sur cette question.
Les négociations entre lUnion européenne et lIran sont arrivées à une impasse en août après que Téhéran ait repris sa conversion et son enrichissement de luranium à Ispahan.
« Le cycle du combustible est au coeur du problème », a dit Rice avant dappeler lIran à retourner à la table des négociations.
« Les trois européens continueront à rechercher une solution diplomatique, a-t-elle dit. « Nous appelons fermement lIran à profiter de cette opportunité.
Auparavant, dans des discussions avec Chirac, elle et le président français avaient partagé lidée que « la perspective dun Iran doté de moyens militaires nucléaires était inacceptable », comme la dit Jérôme Bonnafont, le porte-parole du président Chirac.
Rice est également prudente sur lattitude de lIran en Irak, citant des articles récents de la presse britannique comme quoi Téhéran soutenait linsurrection anti-américaine.
« LIran devrait se comporter comme un bon voisin de lIrak, » a estimé Rice. Elle a qualifié de « développement troublant » les récentes allégations des autorités britanniques comme quoi lIran soutenait des insurgés dans le sud de lIrak tenus pour responsables dune récente montée des attaques contre les soldats britanniques là-bas.
Citant des sources de la défense à Bassora, dans le sud de lIrak contrôlé par les Britanniques, le journal The Sun rapportait mercredi que des insurgés étaient actuellement entraînés à fabriquer des bombe par les gardiens de la révolution iraniens
Rice a poursuivi en rendant hommage aux Irakiens pour les récents développements, comme lélaboration de la constitution qui doit être soumise à un référendum.
« Cest extraordinaire ce quils font, » a-t-elle dit, mais elle a noté que les Irakiens ont un « long processus de politique et de compromis devant eux ».
Pour sa part, Douste-Blazy a déclaré que « la situation sociale et la sécurité en Irak troublent (la France) ».
A la suite de ses entretiens à Paris, Rice devrait senvoler pour Moscou pour une rencontre avec le Président Vladimir Poutine avant de se rendre à Londres samedi.