AFP, Bruxelles, 30 janvier – Le ministre français des Affaires étrangères Philippe Douste-Blazy a indiqué que la réunion sur le nucléaire iranien entre une délégation iranienne et des représentants de l’UE3 (Allemagne, Grande-Bretagne, France) lundi à Bruxelles n’avait « rien » donné de nouveau.
Interrogé lors d’une conférence de presse sur ce que cette réunion avait apporté de nouveau, le ministre a simplement répondu « rien ».
« Nous n’avons rien entendu de nouveau de la part des Iraniens aujourd’hui », a indiqué de son côté un porte-parole britannique, qui n’a pas voulu spéculer sur la tenue de nouvelles discussions.
Il s’agissait de la première rencontre entre une délégation iranienne et des représentants de l’UE3 depuis que l’Iran a annoncé début janvier qu’il levait les scellés sur plusieurs centres de recherche nucléaires.
Ces informations ont ravivé les craintes que l’Iran cherche à se doter de l’arme atomique, et précipité la convocation d’une réunion du conseil des gouverneurs de l’Agence internationale à l’énergie atomique (AIEA).
Cette réunion, qui doit se tenir jeudi à Vienne, pourrait être l’occasion de renvoyer le dossier nucléaire iranien devant le Conseil de sécurité de l’Onu, laissant planer la menace de possibles sanctions contre Téhéran.
« Est-ce que le 2 février (jeudi), il y aura une réponse ferme et unie de la communauté internationale, je ne le sais pas », a indiqué M. Douste-Blazy, estimant malgré tout que « le langage de fermeté se généralise dans la communauté internationale », y compris chez les Russes.
« La porte restera naturellement ouverte à une reprise des discussions si Téhéran se conforme aux demandes de l’AIEA », notamment à l’arrêt de toute activité nucléaire sensible, a-t-il continué, répétant que pour l’instant le processus de négociations entamé par l’UE3 il y a deux ans était « dans une impasse ».